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Bonjour,
Suite à mes précédents commentaires du 18 mai 2005 (voir les 2 pages qui
suivent) , sur le site : http:/www.salutsrab.com
, vous trouverez ci-après tous mes éclaircissements
relatant en détail le procès tel que je l’ai vu , entendu , ressenti et analysé, accompagné de mes explications,
appréciations et jugements, sous ma
complète responsabilité .Le plan des commentaires est à la suite.
L’ensemble de ces commentaires sera complété , mais je tiens d’ores et déjà
à vous en livrer une première lecture , et vous donner une idée de ce qui a été
dit, fait et réalisé pour aboutir à cette décision injuste de la Cour d’Assises de prononcer l’acquittement de Laurent
HALIMI, que je considère être l’agresseur de Thomas , et non l’inverse.
Je vous demande, pour ceux qui le souhaitent, de lire patiemment, de me
faire part de vos commentaires, désaccords ou critiques par email à : daniel.krupka@hp.com afin de pouvoir y répondre dans les meille
En vous remerciant
de votre lecture, de votre compréhension,
et de votre soutien.
Daniel.
MESSAGE DU 18 MAI 2008
Bonjour à tous,
J'ai lu plusie
Voici quelques premières précisions qui sont le fruit de tout ce que
j'ai vu et entendu pendant ce procès et sa conclusion.
Je rappelle que
Laurent Halimi, l’adversaire de Thomas dans l'altercation,
comparaissait pour violences ayant entrainé la mort sans intention de la
donner. Ecartons d’ores et déjà la mention "sans intention de la donner
" car tout le monde s’accorde à dire que personne ne souhaitait cette issue fatale.
I l a été déclaré coupable de violences, mais le jury n'a pas
retenu la mention " ayant entrainé la mort " - malgré la concomitance
entre les faits et la mort de Thomas, concomitance démontrée par un expert médical à la barre- car le
jury a pris en compte la légitime défense qui, selon lui,, a précédé la relation de causalité
entre coup et mort .
Car Thomas avait fait une
déclaration orale, relatant avoir porté le premier, un coup. Visiblement, cette
déclaration a été la seule retenue alors que la violence exercée à l’encontre
de Thomas ne l'a pas été .
Mon opinion est simple : Thomas a eu très
peur , suite à au fait de voir " son adversaire sortie de son
véhicule furibond ' et selon les termes rapportés
par le brigadier de police ayant interrogé Thomas : "voyant arriver
le conducteur de la Mercedes comme une bombe a cru qu'il allait
le frapper et avait donc donné un premier coup de poing avant de
recevoir une pêche qui allait le sonner ".Il a été retenu le premier coup
de poing, mais pas la peur générée par la soudaineté et la rapidité d'arrivée
du conducteur, ce qui en soit constitue une violence du point de
vue juridique .
Au passage il semble que le conducteur a poussé si violemment Thomas de telle sorte que sa montre
a été éjectée de son bras.
Ma vision des choses est la suivante :-
v
Si
Thomas a donné un premier coup, c'est qu'il a eu extrêmement peur, au vu de la
violence avec laquelle son adversaire s’est précipité. Dans ce cadre, c’est Thomas
qui bénéficiait de la légitime défense.
v
Si
Thomas n'a pas porté le premier coup, son adversaire l'a poussé violemment
au point d'en perdre sa montre .Ce qui constitue la première violence. Qui a,
été suivie d’autres violences, (coup direct, ou
coup important évité par Thomas) ayant entrainé la mort de Thomas.
Aucun des points énoncés ci-dessus
n'a été vu ainsi :
à la question de savoir si l’adversaire de Thomas a été déclaré coupable de
violences : la réponse est oui.
Mais le jury a considéré que Thomas avait porté le premier coup, mais sans prendre
en compte la menace que représentait son
adversaire, et la peur que celui-ci lui a infligé.
Il est évident pour nous tous que Thomas n'aurait jamais frappé un
individu qui se serait approché de lui cordialement ou bien même qui l'aurait
poussé calmement. Cette hypothèse est totalement exclue pour ceux qui ont connu Thomas.
En clair, celui que je
continue d'appeler son agresseur a été jugé coupable mais pas responsable
de la mort de Thomas, en raison d'un état de légitime défense,
faisant de Thomas, la personne à
l'origine de l’agression.
Thomas s'est donc indirectement tué lui même. Il est
responsable de sa propre mort, et son agresseur est donc acquitté.
Mon souhait était que l'on reconnaisse Thomas en tant que victime et son agresseur coupable des faits,
sans toutefois le renvoyer en prison.
L'avocat général, qui représente le ministère public a d'aille
Il semble que la présidente et les jurés ont préféré protéger le « survivant »
en lui donnant toutes les capacités d'une vie normale, celui-ci
vivant un "cauchemar " depuis 37 mois , ce que je crois volontiers,
en le blanchissant totalement, et du même coup, refusant à Thomas un
statut de victime .
Et là je tiens à m'exprimer ouvertement :
La conclusion du procès est inique .Elle fait mal. Elle
n’apaise rien, n'en déplaise à la présidente du tribunal. Elle ne fait
qu'empirer les choses.
En tant que partie civile, je suis dans l’incapacité de faire appel. Mais
il reste encore une chance que l'appel soit présenté par le procureur
général au vu de cette incohérence. (note : l’appel n’a pas
été présenté par le procureur général dans les délais au soir du 21 Mai)
Le sujet est complexe, il ya d'autres éléments qui, au co
Sachez que je n'éprouve ni haine, ni souhait de vengeance à l’encontre de l'adversaire
de Thomas. Je souhaite qu'il vive une vie très longue, une vie pour la valeur de deux hommes, deux fois plus intense, avec deux fois plus de bien réalisé, en écho à la vie de Thomas qu’il nous a
retirée, à cette vie qui nous aurait tant apporté.
Pour moi, pour ceux qui l'aiment, le calvaire continue. Nous
attendions l’apaisement, nous avons eu une amplification de la douleur.
Tout ce que je relate ci-dessus relève de mes
conclusions et de mon appréciation .et sera publié sur le site
pour Thomas : www.salutsrab.com
Daniel
LES
ACTEURS dans la cour d’Assises
Les parents de Mr. Laurent HALIMI
Les Avocats des parties civiles : Me
MAGUET et Me CALLOUD
L’avocat
général : Vincent le PANNERER
La
Présidente de la Cour d’Assises
L’avocat de la défense Max JOLY
La famille et Les amis de Thomas
La famille et Les amis
de Mr. Laurent HALIMI
Les Faits :
102 secondes et une mort pour rien…
L’enquête
et les mensonges de Mr. Laurent HALIMI
Des
exemples de mensonges sans conséquences…
…
Aux mensonges pour travestir les faits et les rendre acceptables
Que
conclure de l’exposé de ces mensonges ?
Pourquoi est ce si important de reconnaitre à Thomas le
statut de victime ?
JUSTICE :
Sept lettres pour un concept désormais vide de sens
LE DEROULEMENT
DU PROCES
Le déroulement
fut le suivant :
Première
journée :
-
Désignation des jurés et formation de la Cour (9 jurés + 3 magistrats dont la présidente de
la cour d’assises)
-
Première
déclaration de MR. LAURENT HALIMI
-
passage
des témoins à la barre
-
-passage
des parents de MR. LAURENT HALIMI à la barre
-
lecture
des dépositions des absents parla président de la cour d’Assises.
Deuxième
journée :
-
Déclaration
orale des parties civiles (Nadine KERGOAT, Daniel KRUPKA, Lionel KRUPKA)
-
Dernière
déclaration de Mr. Laurent HALIMI
-
Plaidoiries
des avocats des parties civiles
Plaidoirie de l’avocat général représentant le Ministère Public (la
société), seul à être habilité à requérir une peine.
-
Plaidoiries
de l’avocat de la défense de Mr. Laurent HALIMI
-
Mise
en délibéré
-
Prononcé
du verdict
Le procès s’est
déroulé 37 mois, jour pour jour après les faits, les 15 et 16 Mai 2008. Thomas
aurait eu 22 ans le 27 Mai 2008.
Trente sept mois après les faits ! …. Cette durée excessivement longue entre les
faits et le procès est notamment due au fait, que faute de moyens, la priorité
est mise sur les affaires dans lesquelles les prévenus font de la prison préventive.
Mais 37 mois ,
c’est aussi un facteur d’oubli , pour
les témoins des faits .C’est ce qui s’est passé pour la majorité d’entre eux , à
l’exception de Mr. Laurent HALIMI, qui , à force de repasser le film des
événements dans sa tête , s’est trouvé
en mesure de faire des déclarations additionnelles plus favorables pour lui et plus déterminées
que jamais , puisqu’il a indiqué d’entrée qu’il n’en démordrait pas . Il m’a semblé très bizarre que la mémoire
revenait aux uns (les personnes défendant Mr. Laurent HALIMI ou Mr. Laurent
HALIMI lui-même) et pas aux autres.
Le principe de
l’oralité veut qu’à l’exception des avocats et de la présidente, personne parmi
les jurés, ne connait le dossier qui est
présenté. Le débat est donc oral, et c’est lui qui est entendu par les jurés
pour se faire leur opinion.
Dès lors, après
37 mois, il est inévitable de revenir sur les dépositions des uns et des autres
pour se faire une idée des faits, puisque la plupart du temps, les dépositions
libres sous serment, malgré le questionnement de la présidente de la Cour
d’Assises, se résument à « Je ne
sais pas, je ne sais plus, je n’en suis pas sûr, je ne saurai l’affirmer. »
Je dois insister sur le fait
que notre justice ne se donne pas
ou n’a pas les moyens de se
mettre dans les meilleures conditions d’un vrai débat oral basé sur des faits
dits à la barre. On en est réduit à assister
aux manœuvres pour faire dire aux témoins ce que l’on voudrait entendre, aux
questions qui contiennent les réponses que l’on souhaite, aux insinuations, aux
hypothèses, aux influences , et dans le
cas présent, particulièrement bien exercées
par Me JOLY, l’avocat de la défense,
comme on le verra plus loin, loin de la dignité donné par les autres acte
Mon impression à
l’issue de la première demi-journée fut de constater le changement d’attitude
de Mr. Laurent HALIMI, visiblement suivant une conduite orientée, en décalage
avec celle tenue devant le juge d’instruction.
Ajoutons à cela
le sentiment évident de mensonges
proférés par Mr. Laurent HALIMI, sentiment partagé par les uns et les
autres, qui m’a fait me demander dans quel jeu l’avocat de Mr. Laurent HALIMI faisait
jouer ce dernier.
La deuxième demie-journée fut surtout marquée par l’intervention du professeur Luc BARRET, professeur de
Médecine Légale et expert auprès de la Cour d’Appel qui a remis ses conclusions
définitives d’autopsie Médico-légale.
Au début, ce fut
une explication quelque peu scientifique,
mais qui fut rapidement éclairci sur le décès de Thomas, et qui permit
d’établir notamment :
En clair, il a été établi une relation entre les actes de son agresseur
et la mort de Thomas.
La troisième demi-journée a été consacrée aux:
·
déclarations
orales des parties civiles sur lesquelles je ne m’étendrais pas ici,
·
aux plaidoiries des avocats des parties
civiles qui reprirent :
o
Pour
l’un : la préparation de Mr. Laurent HALIMI au fil du temps de l’histoire
des événements, la contradiction entre
ses déclarations, ses mensonge,
o
Pour
l’autre, la chronologie des faits, un par un selon les déclarations faites, avec la qualification des intentions des
protagonistes des événements et de ceux du procès (partie civile)
·
La
plaidoirie de l’avocat général, qui fut,
à mon sens, la plus proche et la plus juste,
dans la démonstration de
culpabilité de Mr. Laurent HALIMI de violences ayant entraîné la mort sans
intention de la donner. (voir le paragraphe : Acte
La quatrième demi-journée fut marquée par la plaidoirie de la défense, qui
fut laborieusement menée par Me JOLY, dans un travail de sape continu par
insinuation, mensonge, sous- entendus, discrédits, voire la menace sur les
jurés …
Pour se terminer par le délibéré qui
dura deux heures, avec un verdict qui
fut rendu en fin de soirée.
LES ACTEURS A LA COUR D’ASSISES
Il a aujourd’hui 28 ans et 25 ans au moment des faits.
Il n’a aucun passé judiciaire. Il est présenté comme réservé, timide, avec
uniquement des éléments positifs à son encontre.
Aucune
contestation de ma part sur le fait que Mr. Laurent HALIMI est un jeune homme normal,
bien sous tout rapport.
Son attitude chez le juge d’instruction :
J’ai rencontré Mr.
Laurent HALIMI pour la première fois chez le juge d’instruction en compagnie de
mon avocat lors de la signification de
son envoi en Cour d’Assises. J’ai trouvé
ce jeune homme très digne Le juge l’a
invité à me parler. Ce qu’il a fait avec beaucoup de courage et de dignité. Il
m’a regardé de face et a exprimé ce jour là des regrets sincères et
authentiques pour ce qui s’était passé,
pour sa responsabilité dans les
faits. Il m’a fait une telle impression
que j’ai compris sa douleur. Je l’ai remercié, oui ! Je l’ai remercié pour
ce qu’il m’a dit ce jour là.
J’ai cru que le
procès aurait été la récidive de cette attitude, et que, dès lors, Mr. Laurent
HALIMI ressortirait libre de la co
Cette attitude et
ce comportement ont aussi impressionné mon avocat, et en sortant, lui et moi
étions empreint de compassion pour ce garçon, au point que mon avocat m’a même conseillé,
d’envisager de prendre attaches avec Mr. Laurent HALIMI, dans la mesure où cela me permettait de vivre mieux mon deuil. Je
l’ai envisagé, mais je ne l’ai pas fait.
J’ai fait confiance à la justice, pensant naïvement que ce que j’avais
vu se reproduirait publiquement aux yeux de tous ….
Son attitude à la barre :
Le premier jour
du procès, j’ai été extrêmement déçu par sont attitude .En effet, tout en démontrant la même peine pour
thomas, je n’ai pas entendu une seule
fois des regrets exprimés. J’ai entendu de la compassion pout thomas, pour nous
ses parents, mais j’ai surtout vu un individu qui persistait dans des
déclarations qui ne cadraient plus avec la personne que j’avais
rencontré :
·
Plus
aucun regret formalisé, comme je l’ai indiqué, et un
retour systématique sur SA souffrance. Quand Nadine, la maman de Thomas viendra
parler à la barre de sa souffrance et que Mr. Laurent HALIMI y sera en sa
compagnie à l’invitation de la présidente, il n’aura de cesse de parler de sa souffrance,
de ses douze terribles jo
Pour ma part, je ferai le commentaire suivant : cette déclaration
est un mensonge qui m’a choqué.
Pourquoi ?
Tout
simplement parce que Thomas n’utilisait pas ce terme.
Ce
terme qui avait fait l’objet de discussions
politiques et juridiques passées, conduit à une discrimination si on
l’utilise …Ce terme avait été révoqué de son langage et remplacé, avec
l’humour qu’on lui connait, pour évoquer l’absence de responsabilité
masculine …
Celle qui me vient naturellement est
« shampouine
l’absence de coup direct permettant « a priori » et à priori seulement d’éviter
toute responsabilité dans la mort de Thomas , ce qui n’est en fait
pas nécessairement le cas comme il l’a
été expliqué , et ne
fait même aucune différence puisque la relation de cause à effet entre
l’altercation et la mort de Thomas a été établie par le professeur BARRET ,
expert , indépendamment de la nature
directe ou indirecte des coups , ou du
stress engendré .(voir le passage consacré
au Professeur BARRET)
Malgré les diverses questions des avocats
de la partie civile défendant les parents de Thomas , et de
l’avocat général représentant le
ministère public (autrement dit la
société) qui ont démontré très clairement
des incohérences entre les propos tenus lors de ses différentes auditions après
les faits et ce qu’il déclarait alors à la barre , Mr. Laurent HALIMI a
persisté , et dit qu’il maintiendrait
jusqu’au bout, et qu’il ne changerait pas d’avis.
Je l’ai trouvé alors, comme l’a dit l’un
des avocats des parties civiles, pétri de certitude, et pour tout dire d’une
arrogance incroyable.
De tous ces
changements de position, je me suis
forgé une opinion très claire :
·
ces
positions ont été minutieusement préparées
par son conseil et avocat de la défense,
sans doute soutenu par sa famille (comment pourraient ils faire
autrement ?).
Elles ont toutes été reprises par son avocat lors
de la plaidoirie.
J’aborderai les déclarations de son avocat dans le chapitre qui lui est consacré.
Et je comprends et accepte qu’il ne veuille
pas retourner en prison. mais pour ce faire, j’estime que Mr. Laurent HALIMI, moins mature que la moyenne, a été « briefé » en conséquence ,
retirant sa responsabilité totale et aggravant
les circonstances pour Thomas juste assez pour pouvoir être plausible (
mais pas trop quand même ), car il faut bien dire que Thomas n’était pas en
mesure de lui répondre .sur ce terrain . Un mort, ça a le silence facile ….
Ma conclusion est qu’ici Mr. Laurent HALIMI ne s’est pas conduit en adulte responsable.
Cette opinion, j’ai essayé de l’exprimer à la barre, tant bien que mal, compte tenu de l’attitude
de la présidente du Tribunal sur laquelle je reviendrai, expliquant le changement
d’attitude de Mr. Laurent HALIMI que j’avais observé.
Je conclus ici en disant que j’ai été choqué par ce changement d’attitude ,
déçu par l’attitude de Mr. Laurent HALIMI , en total décalage avec ce qu’il
avait exprimé devant le juge d’instruction et de mon avocat .
Les parents de Mr.
Laurent HALIMI
Les parents de Mr. Laurent HALIMI n’ont eu qu’un seul fils. Ils m’ont fait
l’effet de gens normaux, exemplaires, dignes.
Je crois, qu’en donnant une confiance totale à leur conseil, ils ont voulu faire et ont fait le maximum pour leur
fils .Et qu’ils ont réussi au-delà de
tous le
Je pense que les parents de Mr.
Laurent HALIMI n’avaient qu’un but principal : éviter le retour en prison
de leur fils, ce que je comprends totalement. Et ce a quoi, comme je l’ai déjà dit, j’adhère
complètement.
Leur grand soulagement, visible lors du procès, et indiqué par l’avocat de la défense lors de sa plaidoirie, a été le moment ou
l’avocat général représentant le ministère public n’a requis que trois ans de prison AVEC SURSIS, ce qui sous
entendait que leur fils ne retournerait pas en prison.
Les Avocats des parties
civiles : Me MAGUET et Me CALLOUD
Me CALLOUD est intervenu pour Nadine la maman de Thomas.
Me CALLOUD a notamment rejeté « la « fatalité » des événements : «
la fatalité, c’est la cause imprévue
contre laquelle nul ne peut lutter parce qu’elle survient de manière impromptue. »
Et dès lors que les 2 jeunes gens se sont rencontrés qui est le croisement
de deux destins, dès lors, tout ce qui va se dérouler est contrôlable. En clair, ce n’est pas la faute à « pas de
chance ». Il a notamment exposé également comment Mr. Laurent HALIMI a
préparé et fait évoluer ses déclarations au fil du temps pour minimiser son
implication. Enfin
Me MAGUET est intervenu pour mon compte.
Il a exposé les faits minute par minute,
sur la base des déclarations et dépositions faites, et détaillant les
événements des 102 secondes pendant
lesquelles les vies de Thomas et de Mr. Laurent HALIMI se sont croisées. (Voir
le chapitre 102 secondes)
Il a mis l’accent également sur les mensonges de Mr. Laurent HALIMI (voir les mensonges de Mr. Laurent HALIMI) et
sur son changement d’attitude tel que je l’ai exprimé par aille
L’avocat général :
Vincent le PANNERER
Je pense que cet homme a totalement compris ce qui s’est déroulé le 16 Avril 2005, la personnalité et les
intentions des protagonistes, leur
ressenti, leur vécu respectif. J’ai trouvé sa plaidoirie très impartiale, très
juste avec le souci de réel apaisement, pour les deux parties, du
malheur et de la peine à vivre qui les frappent.
Il a également considéré toutes les hypothèses les plus favorables à Mr.
Laurent HALIMI.
Il a été très clair sur la responsabilité juridique de Mr. Laurent HALIMI,
en démontant un à un tous les éléments
du dossier, en les décortiquant , et en prenant , en cas de doute, l’hypothèse
la plus favorable à Mr. Laurent HALIMI, le doute devant lui bénéficier .
Il a déclaré que : « Ce
qui est important dans cette affaire, c’est le principe de la condamnation, la
peine n’ayant aucune importance en la matière », ne réclamant dès lors, que
3ans de prison avec s
(Je rappelle que la peine encourue maximale, totalement improbable ici,
était de 15ans de prison, à l’entrée en Cour d’assises.)
On sait également que l’avocat général n’est, la plupart du temps, pas suivi pour la peine de prison, sa requête
étant la référence maximale pour les jurés.
D’aille
Il a remarquablement expliqué et démonté le principe de légitime
défense qui paraissait alors totalement
hors sujet pour tous, y compris alors la
présidente s’excusant presque de devoir donner suite à cette requête de la
défense comme la loi le lui autorise.
Je voudrais conclure sur les avocats des parties civiles et avocat général
en disant qu’ils ont été particulièrement dignes, ne cherchant aucunement à
enfoncer Mr. Laurent HALIMI, mais simplement à fonder les éléments objectifs
d’appréciation des faits. Ils ont, en outre, soulagé Mr. Laurent HALIMI en lui donnant
immédiatement connaissance (Me MAGUET et Me LE PANNERER) des intentions
de requérir la reconnaissance des faits
et le non retour en prison de Mr. Laurent HALIMI.
La Présidente de la Cour d’Assises
J’ai été extrêmement déçu de la façon partisane et maladroite avec laquelle
les débats ont été menés par la
présidente.
Tout d’abord un refus de prise en compte des objections des avocats de la
partie civile en face des questions faites aux témoins qui contenaient
également les réponses à faire
Puis une altercation avec Me MAGUET
qui, a une grande difficulté a posé sa première question, interrompu par
la présidente dans l’exposé du contexte de la question.
J’ai été sidéré que la plaidoirie de Me CALLOUD soit interrompue, ce qui
est contraire à l’usage et formellement interdit.
Il y a eu visiblement ce que j’appellerai pudiquement une prise de becs et
une inimitié immédiate entre la présidente et ces deux avocats, et beaucoup
plus de complaisance à l’égard de la défense.
A ce moment là, d’aille
Enfin, je veux dire,
que j’ai été choqué par son attitude
à mon encontre et à l’encontre de Nadine KERGOAT, la maman de Thomas.
Tout d’abord La président a invité Nadine
à la barre.
A avoir entendu Nadine, la présidente a exprimé « de femme à femme »
sa compassion, ce qui me choque car nous
n’étions pas là pour recevoir des condoléances, mais une attitude impartiale
par rapport à l’ensemble des parties.
La présidente a invité également Nadine à exprimer son ressenti, ce quelle
a fait, et enfin, à s’exprimer en face de Mr. Laurent HALIMI, pour finalement inviter Mr. Laurent HALIMI
aux cotés de Nadine.
Là, ce fut trop ! Nous n’étions pas là pour des embrassades, ni pour
des échanges de larmes, qui ne nous ont montré que l’égocentrisme de la
souffrance de Mr. Laurent HALIMI, répondant à la souffrance exprimée par
Nadine, par sa souffrance vécue au
quotidien et sa peur de retourner en prison, sans qu’une seule fois il fasse
part de regrets sincères pour les faits.
Puis je fus invité à la barre :
J’ai essayé de faire comprendre qui était Thomas, je ne me suis pas
appesanti par ma souffrance déjà
souligné et commune avec Nadine. J’ai essayé de dire ce que je voyais et
attendais de ce procès, mais j’ai été simplement interrompu par la présidente
en plein milieu de mes déclarations, en me demandant d’accélérer tout en me faisant
un signe des mains pour me demander d’activer. Par deux fois j’eus droit à ce manège, ce qui
me fit répondre que j’avais attendu 37 mois pour pouvoir m’exprimer, et
que l’on pouvait me laisser finir.
J’en fus troublé, et j’ai oublié
certains aspects que je m’étais promis de dire.
Cet empressement intolérable à mon égard dans ces circonstances m’a donné le sentiment que la justice n’était pas à l’écoute.
-
Ce
matin là, quelle était l’urgence à
retirer ma parole ? Ai- je été stupide ? Hors sujet ?
Inintéressant? Il ne le semblait pas à entendre les remarques qui m’ont été
faites .Ou faut il voir là un manque d’impatience, un manque d’écoute,
préjudiciable à l’apaisement des parties ? Dire les choses, se positionner est-il,
dans une cour d’Assise quelque chose de si
intolérable ?
-
Simplement ici,
j’ai envie de dire, à la présidente, comme Thomas l’a fait à Mr. Laurent
HALIMI :
« On peut parler ? C’est
un crime en ce monde de vouloir parler ?
L’Avocat de la Défense Max Joly
Cet homme a joué
un rôle essentiel dans le procès. Son attitude
a également été déterminante.
Voici ce que
j’affirme :
Cet avocat a menti lors de sa plaidoirie.
Il a piloté Mr. Laurent HALIMI, qui s’est prêté à être une marionnette
entre ses mains, avec brio du point de
vue juridique, puisqu’il est parvenu à
un schéma de conclusion juridique auquel personne ne s’attendait, d’une
incohérence manifeste : coupable de violences, mais pas responsable car Mr. Laurent HALIMI était en état de
légitime défense ….
Revenons sur
quelques unes des déclarations de Mr. Laurent HALIMI, et d’abord sur :
-
l’absence
de regret formalisé : regretter les faits, c’est
les accepter comme réels et existants. Pour
les réfuter, il faut les refuser. Et donc
ne pas manifester un regret quelconque envers les faits qui se sont déroulé
… CQFD
-
Thomas
avait qualifié la voiture de Mr. Laurent
HALIMI de « voiture de Pédé ». Aucun risque d’être démenti, puisque
la première partie de la discussion entre Thomas et Mr. Laurent HALIMI n’a pas
été entendue.
Seule la dernière partie a été entendue par
Laureline Jacquier, et déclaré par Mr.
Laurent HALIMI lors de sa première audition,
en l’occurrence « on peut
parler ? C’est un crime en ce monde de vouloir parler ? »
Mais
l’avocat de la défense cite un témoin,
l’assistant -anesthésiste qui s’est occupé de Thomas à sa prise de poste vers
7h du matin et qui lui a demandé ce qu’il faisait là.
Il fait dire au témoin à la barre que Thomas était
remonté contre le conducteur du véhicule
(ce que l’on peut comprendre), qu’il lui avait confié ce que ce type de
conducteur lui inspirait, ce qui faisait
partie de la déposition sans autre mention additionnelle,
Très habilement l’avocat lui
demande si Thomas l’a qualifié de Pédé. « Oui, je me souviens maintenant
»
Belle démonstration, c’est le seul témoin qui
arrivera à ajouter une précision
supplémentaire à sa première déclaration
TRENTE SEPT MOIS après les faits.
Tous les autres ont été incapables d’être
affirmatifs sur des détails additionnels en raison de l’éloignement dans le temps.
Ce témoin a été cité par la défense, en précisant
et en faisant préciser aux témoins qu’ils (le témoin et l’avocat) ne s’étaient jamais rencontrés au préalable.
Mon commentaire : belle manœuvre, qui
explique aussi pourquoi surgit de nulle part 37 mois plus tard, alors qu’il
avait tout loisir de le faire auparavant, Mr. Laurent HALIMI déclare que Thomas
l’a insulté en déclarant que c’était une voiture de Pédé.
Pourquoi cet élément était il important ? Parce
que c’était le seul élément, introduit en co
L’ensemble des autres déclarations de Mr.
Laurent HALIMI quant aux propos tenus par Thomas ne portent que sur la voiture
de Mr. Laurent HALIMI, et non sur sa personne !
Et j’ajouterai : qu’importe ! En
supposant une violence verbale, on n’y répond pas par une violence et une menace physique !
Je n’ajoute que tous les propos échangés entre Mr.
Laurent HALIMI et Thomas, N’ ONT JAMAIS ETE MIS EN CAUSE, même si uniquement
déclarés par Mr. Laurent HALIMI, et uniquement par celui-ci!
Les propos déclarés initialement étaient : « c’est
quoi cette voiture ? Elle est moche, je ne roulerais pas avec cela »,
qui est une apostrophe taquine, « à la façon de Thomas », mais pas
avec ces mots exacts-là, et il faut bien le voir, à l’opposé de sa pensée car, comme la plupart
d’entre nous, il trouvait cette voiture belle.
Je laisse juger sur le caractère si insultant qui déclenche la suite, puisqu’à la question
posée à Mr. Laurent HALIMI :
Pourquoi ne vous êtes vous pas contente de partir
avec votre véhicule, ne pouviez vous pas simplement partir ?
Réponse de Mr. Laurent HALIMI : « Parce
qu’au préalable , il m’avait plus ou moins insulté en parlant de ma voiture ,
il avait ensuite tapé à la vitre en y
mettant du sang , » ( NB Thomas s’était blessé dans la soirée en ramassant les morceaux d’ un verre tombé
par terre ) « et il me demandait
pourquoi je ne voulais pas parler . Mais en plus il se trouvait à l’avant droit
de mon véhicule dans le chemin de sortie, il fallait qu’il se pousse pour que
je puisse partir. »
Je reviendrai sur cette seconde partie de réponse dans le témoignage de Laureline Jacquier,
seule témoin de la scène qui affirme catégoriquement que ce n’était pas le cas.
Mais revenons à l’avocat de la défense
Me JOLY et à son credo :
v
même
si dans ses déclarations devant le juge d’instruction il a envisagé qu’il
puisse en être autrement, (cf. PV de première comparution de Mr. Laurent HALIMI
devant le juge d’instruction, en présence de son avocat, ou il déclare : « Je n’élimine pas
l’hypothèse que je l’ai touché, mais je ne m’en souviens pas »)
Ne pas porter de coup, cela veut dire ne pas pouvoir « tuer » Thomas d’un coup
de poing.
Malheureusement, la mort de Thomas
est survenue des suites de l’altercation sur lequel l’expert à la barre a été formel,
par coup direct ou indirect, par évitement
de coup ou stress causé par l’altercation. (Le coup indirect n’a pas été retenu,
Thomas n’ayant jamais heurté sa tête)
Or, Mr. Laurent HALIMI précise également que s’il n’a pas porté de coup, il
a tenté de le faire et que Thomas l’a évité. Cette tentative de coup aurait été
telle que Mr. Laurent HALIMI se serait fait mal au bras en tapant dans le vide.
Je dois ajouter que Mr. Laurent HALIMI, qu’il ait porté ou pas un coup, ne
change rien à l‘affaire en terme de responsabilité, puisque c’est le point de départ de
l’altercation qui compte.
C’est simplement un élément qui permet de renforcer l’idée que l’on est
dans le cas « pas touché, donc pas tué »…
Je voudrais revenir maintenant aux mensonges de l’avocat
de la défense et à ses insinuations salissantes :
Ce débat sur l’alcoolémie est d’aille
L’avocat a tout simplement affirmé que Thomas avait été présent à ce concert,
alors que ceci est TOTALEMENT FAUX !
Pourquoi ? Pour insinuer, qu’à ce concert, il y avait sans nul doute
de l’alcool (théoriquement il n’y a pas
d’alcool dans les enceintes d’un lycée) et que par conséquent le taux
d’alcoolémie de Thomas devait être plus élevé que celui mesuré à 1h50 du matin,
soit 1h10 après les faits ….
Dans la réalité, Thomas n’est pas
allé à ce concert et il a joué au GO (jeu d’origine asiatique) avec son ami Julien. Il a rejoint ses amis à
la sortie du concert …
o
que Thomas était un garçon avec une vie malheureuse
o
qui avait été turbulent, étant enfant ou adolescent, lorsqu’il était en région parisienne,
o
et
qu’ayant eu des parents divorcés,
Il devait en être ressorti une attitude violente que l’on
pouvait ainsi expliquer.
Permettez-moi ici de crier mon
indignation pour utiliser de tels arguments relatant de faits éloignés, passés,
ou faux afin d’insinuer une image
négative de Thomas et des parties civiles. Rien ne nous aura été épargné …..
Me JOLY n’a pas eu le moindre scrupule à mentir et encore moins à garder le
minimum de dignité, dignité qui avait
été jusqu’à ce moment du procès été préservé par l’ensemble des parties.
J’ai trouvé ce personnage odieux, indigne,
irrespectueux, et sans scrupules.
Pas joli du tout. Seul son nom lui
permet ce qualificatif.
On peut se poser la question générale: Jusqu’où aller pour défendre ? Celui-là,
en tout cas, n’était pas là pour laisser
poindre la vérité, mais pour en créer une autre par tous les moyens.
Le professeur Luc BARRET, professeur de Médecine Légale et expert auprès de
la Cour d’Appel
L’intervention du professeur Luc BARRET, professeur de
Médecine Légale et expert auprès de la Cour d’Appel a permis d’éclaircir le décès de Thomas, et
a permis d’établir notamment :
En clair, il était établi une
relation entre les actes de son agresseur et la mort de Thomas.
J’ai aimé cet expert par l’assertion réitéré, à
plusie
Les questions de la présidente, du type : « Donc finalement, on
est sûr de rien ? » ne l’ont jamais déstabilisé, et c’est avec une infinie patience, qu’il a
expliqué et réexpliqué l’enchainement
des causes et des effets qui ont conduit au décès de Thomas.
De plus, il a évité autant que possible
l’embrouillamini ou le charabia incompréhensible au profane afin de
rendre plus clair son disco
Elle est le seul
témoin oculaire de la scène, qui, manifestement, lui fait revivre des doule
Pendant qu’on
l’interroge, elle se tord, au point que l a présidente renouvelle plusie
Inutile de dire
que les quelques questions de Me JOLY, d’une voix grondante, ont fini de la déstabiliser.
Son témoignage
porte d’abord sur Thomas, puis sur la scène.
« Thomas,
c’est quelqu’un de magnifique »
Thomas, sur le
chemin de son appartement, s’arrête avec elle, dans le soir, et lui récite des vers.
Ils rentrent chez Thomas, pour y passer leur première nuit ensemble.
Elle indique clairement que le premier échange violent vient de Mr. Laurent
HALIMI qui pousse Thomas à la poitrine, avec les bras en avant en les écartant dans un tour de moulinet. Elle le mime plusie
Elle est ferme sur le fait que Mr.
Laurent HALIMI n’était pas gêné pour manœuvrer sa voiture.
Il y avait d’aille
Elle est ferme également quand elle confirme que Thomas n’a pas touché le
sol avec sa tête et qu’il a glissé dans ses bras jusqu’au sol pour s’allonger.
Elle narrera l’épisode de la montre éjectée, qu’elle a pris et le confirmera encore à la barre pour des clefs
de voiture au bruit et à l’éclat, lors du moulinet de poussée exercé sur Thomas
par Mr. Laurent HALIMI.
D’autres questions seront posées à Laureline pour lesquelles elle ne sera
pas en mesure de répondre en raison des 37 mois d’intervalle.
Sa petite voix frêle, à mon sens, aura très peu été entendue. Son état de
stress devant la Cour d’Assises a également effacé l’importance de ses propos.
J’ai d’aille
L’ensemble des
autres témoins n’ont fait qu’illustrer ce qui s’est passé avant ou après les faits, selon le
Avant les
faits :
-
pour
illustrer positivement la personnalité de Mr. Laurent HALIMI on en tendu ainsi une précédente
ex-amie de Mr. Laurent HALIMI, ainsi que la compagne de Mr. Laurent HALIMI, à l’époque des faits, séparée depuis),
-
l’expert
psychiatre qui a confirmé la normalité de la personnalité de Mr. Laurent HALIMI,
avec un léger manque de maturité se traduisant par une attitude
infantile (la voiture est le jouet de ses rêves)
-
Pour
confirmer l’emploi du temps de Laureline et thomas avant l’altercation, à
savoir 4 personnes cherchant une place
dans un bar pour y boire à 4 une girafe
soit 2 litres, ce qui correspond à 0.5 litre chacun, soit un peu moins de deux demis
pressions (O.33 litre) par personne. (audition de Romain, camarade de classe de
Thomas)
Apres les faits :
-
Déposition
du brigadier de police qui a suivi
l’affaire, qui a parlé au téléphone avec Thomas, qui confirme avoir entendu
dire Thomas que son adversaire est arrivé « comme une bombe », et
qui confirme le déroulement de l’enquête et des faits jusqu’au décès de Thomas,
et des déclarations de Mr. Laurent HALIMI lors de sa garde à vue et de ses
auditions ;
-
Témoignage
du videur d’une discothèque se situant à
coté de l’endroit ou a eu l’altercation, qui a confirmé ses déclarations de
l’époque, en recueillant la plainte de Mr. Laurent HALIMI sur son altercation ,
illustrant les mensonges donnés par Mr. Laurent HALIMI juste après l’agression
pour ne pas avouer qu’il a eu le dessus lors de l’altercation, et pour indiquer qu’on lui a volé sa montre,
-
Témoignage
de l’assistant- anesthésiste qui a soigné Thomas au petit matin, qui aurait
tenté de savoir ce qui s’était passé, et qui aurait eu une réponse évasive de
Thomas lui disant ce qu’il pensait du conducteur de la Mercédès. C’est la que se situera la manœuvre habile et
préparée de l’avocat de la défense, qui a convoqué ce témoin, pour lui faire se rappeler que Thomas aurait
parlé du conducteur en terme peu
élogieux , a savoir de Pédé, discrimination
citée pour influencer les jurés sur l’appréciation de la personnalité de
Thomas .
Mes commentaires sur les dépositions des témoins sont les
suivantes :
-
Le
témoignage de Laureline, essentiel, n’a pas reçu l’attention qu’il
méritait et j’en suis désolé ;
-
Je me
suis étonné que Claude CADASSE, la première personne à qui Mr. Laurent HALIMI a
parlé de cette altercation, n’aie pas été présente, alors que des personnes
plus mineures dans l’affaire, ont été entendues tel le chauffeur sapeur
pompier qui conduisait l’ambulance transportant Thomas et qui n’a rien entendu
du tout.
-
J’ai
été, et ne pense pas avoir été le seul, à entendre les témoins, et à en être frustré, car, dans la majorité
des cas, l’éloignement dans le temps des
faits ne permettait pas d’avoir les déclarations spontanées attendues en
confirmation des dépositions faites à l’époque.
L’obligation de revenir aux dépositions et de les
faire confirmer n’a pas donné aux
témoins la vraie dimension qui en était attendue, en raison de la lenteur prise
par la procédure entre les faits et le procès.
Bien qu’on ne lui reconnaisse plus le statut de victime, je rappelle que Thomas est mort. Mort pour
avoir terminé un échange verbal par ces mots :
« on peut parler ? c’est un crime
en ce monde de vouloir parler ? »
Thomas n’attendait rien d’autre, par cette requête,
que d’apaiser son interlocuteur, selon les
termes rapportés par Thomas au brigadier de police qu'il l'a
interrogé : « voyant arriver le conducteur de la Mercedes comme une
bombe a cru qu'il allait le frapper et avait donc donné
un premier coup de poing avant de recevoir une pêche qui allait le sonner.. ».
Alors qu’au même moment où il se rue sur Thomas, Mr. Laurent HALIMI
le pousse d’une telle violence que ses bras font un moulinet (déclaration de Laureline Jacquier)
et qu’il en perd sa montre. (Déclaration de Mr. Laurent HALIMI 2ème audition du 21 Avril « en fait, lorsque
je suis arrivé devant la victime, que je l’ai repoussée, le fermoir de ma
montre s’est ouvert et dans l’action je l’ai projetée d’un coup de bras sur le
capot de ma voiture »)
Les déclarations
de Laureline Jacquier le 16 avril 2005 a 17h50, alors que Laureline ne
connaissait pas l’issue précisent :
« Thomas a demandé à cet individu si ca l’ennuyait de parler et l‘individu
est alors sorti de son véhicule très énervé et s’est dirigé droit sur Thomas », confirmé par Mr. Laurent HALIMI lui-même
dans le PV de comparution le 22 avril 2005 en présence du juge d’instruction et
de son avocat : « Je maintiens que je suis sorti agacé
du véhicule … »
En France, on peut donc mourir parce que l’on veut
discuter, et engager la conversation….Thomas, que nous connaissions tous comme
un tchatcheur, prêt à discuter de tout sujet,
qui cherchait à comprendre le monde qui l’entourait,
à apprendre, a payé le prix fort.
Ajoutons que les termes des déclarations ci-dessus « comme
une bombe», « s’est dirigé droit sur Thomas », « je suis sorti
agacé du véhicule », montre la légitime défense de Thomas qui par peur de son interlocuteur, et pas
dans un sang froid stoïque, administre un coup.
C’est ici que se joue l’appréciation du verdict :
* Ou l’on considère qu’au vu de la violence d’un interlocuteur,
on peut s’en défendre et anticiper la violence suivante, et dans ce cas la légitime
défense s’applique. (Et c’est ce qui a
été démontré par l’avocat du ministère public, ..)
* Ou l’on considère que les éléments de violence exercés sont
insuffisants pour justifier une parade, et donc considérer de fait Thomas comme le premier agresseur. (Ce qui semble
avoir été retenu par le jury)
.. .. A
moins que ce que le jury a retenu,
c’est que le premier agresseur, c’est celui qui a entamé la discussion, à
savoir Thomas celui qui a porté le
premier coup …..Je vous laisse apprécier les conséquences de ce cas de figure dans
le cadre de nos vies quotidiennes…
Ce qu’on oublie également de considérer, pour apprécier les intentions, c’est la suite
des événements :
-
les
intentions de Thomas sont claires : ce n’est pas de taper Mr. Laurent
HALIMI, ou de le battre.
-
La preuve ? Quand il a immobilisé Mr.
Laurent HALIMI au sol, il se
relève et il s’en va.
Il ne lui met pas un coup de poing supplémentaire,
il ne l’achève pas, malgré sa supériorité physique. Il n’a pas envie d’aller
plus loin. Il a eu peur, il a maîtrisé son adversaire. Il ne veut pas continuer
l’engagement physique. En guise de conclusion, il dit simplement « jolie
veste, mon gars », terminant par une appréciation positive et non pas par
une insulte ou par des mots blessants adressés à Mr. Laurent HALIMI. Non, il
donne un mot pour qualifier positivement
quelque chose qui appartient à Mr. Laurent HALIMI, qui n’avait pas préalablement
compris l’ironie du premier engagement.
Je voudrais aussi ajouter, que le début de
l’entretien entre Thomas et Mr. Laurent HALIMI est basé sur les déclarations de
Mr. Laurent HALIMI et lui seul.
Ses déclarations
sont pourtant incomplètes.
En effet,
la première personne à qui parle Mr. Laurent HALIMI après l’altercation, est M.
Claude CADASSE, collègue de Laurent HALIMI.
Celui-ci, dans sa 1ere déclaration
(D56 -2005/139/03) relate
« Là il m'explique qu'il vient de
se faire embrouiller par 3 personnes, 2 hommes et une femme, et que ces
derniers lui avaient reproché d'être trop jeune pour avoir cette voiture
«
Je doute que M. Claude CADASSE
aie pu inventer cette réplique,
mentionnée nulle part aille
Qu’est ce qui a intrigué
Thomas pour qu’il engage la conversation avec un conducteur de Mercédès coupé
le soir où il rentre chez lui avec Laureline ?
C’est que cette belle voiture est
conduite par un très jeune homme.
Mr. Laurent HALIMI a 25 ans, il
en parait 20.
Mr. Laurent HALIMI a acquis cette
voiture dans un état exceptionnel (elle semble neuve) à de très, très bonnes conditions, ce qui est son droit le
plus total et normal.
Mais Thomas ne le sait pas.
Et il veut juste comprendre les
raisons pour lesquelles Mr. Laurent
HALIMI, qui ne semble guère être plus vieux que Thomas physiquement, peut rouler dans ce type de véhicule.
Il n’a ni chercher à attaquer, blesser, ou gêner. D’aille
Thomas veut juste comprendre.
Il n’y a aucune intention de nuire, ou de
frapper. Il ne crie pas. Il ne e touche
pas la voiture, ne menace pas.
Simplement, en voyant débouler
sur lui comme une bombe un individu qu’il ne connait pas, il a peur,
il se sent menacé et veut juste se protéger.
Accepter d’être menacé
sans réagir veut dire qu’il vaut
mieux pour chacun d’entre nous de ne pas être curieux, de ne jamais s’adresser à un inconnu dans la rue, et d’éviter
tout propos. Est-ce vraiment la société que l’on désire ?
Thomas, certainement pas. Il en est mort.
Et aujourd’hui, on lui refuse d’être une victime d’un instant
d’égarement de Mr. Laurent HALIMI que
l’on peut comprendre, mais que l’on ne peut
simplement effacer en considérant que
rien n’est dû à Thomas.
Je souhaite que le respect et la
dignité soient accordés publiquement à Thomas !
Je suis fier de lui, car il a démontré même en position de force, assis sur sa victime, qu’il n’avait aucune intention de
violence ou de vengeance. Il a
simplement voulu d’abord discuter, puis
se protéger, et enfin maitriser son adversaire.
Dans mon cœur, je suis fier de mon fils. Je le connais. Je connais ses pensées. Et où qu’il soit, avec ses srabs (ses amis) et ses proches, je lui dis « respect ! »,
comme il savait le dire dans son langage bien à lui ….
Mr. Laurent
HALIMI est le conducteur de la Mercédès. Et je le considère comme une victime
également.
Pas une victime civile,
mais une victime conjoncturelle.
Pourquoi ?
L’avocat général a dit « quand
on a la voiture de James Bond, on s’attend que son conducteur se conduise comme
James Bond ».
Mr. Laurent HALIMI n’était pas préparé à se comporter de manière adéquate
avec son nouveau jouet, qu’il venait juste d’acquérir.
Personne ne lui avait dit qu’il aurait droit aux poncifs, questions, aux mots de jalousie qui entourent les
propriétaires produits de consommation qui font envie.
Je connais personnellement ce type d’expérience. Je l’ai vécu également,
car j’ai une BMW de fonction depuis quelques années alors que je roulais dans
des voitures beaucoup plus modestes auparavant.
J’ai eu les commentaires envieux et compatissant pour mon manque de
séduction : quand on a une
grosse voiture, c’est qu’on compense une petite…
Alors t’as acheté un aspirateur à minettes ?...
J’ai eu droit aux commentaires abaissants :
C’est une voiture de racaille, de
dealer de Villeneuve,
C’est une voiture de frimeur : manque juste la musique à fond …
Bref, même si c’est surprenant, ces remarques sont inévitables, la plupart
du temps taquines ou provocantes, mais le plus généralement envieuses.
L’attitude à adopter, c’est de
considérer ces remarques comme flatteuses
puisqu‘elles apportent une forme de reconnaissance, souhaitée ou pas,
mais réelle.
Mr. Laurent HALIMI n’a pas eu le recul et la maturité pour apprécier cela .Il
a réagi avec ses tripes, après une longue et difficile journée.
Dans l’attente du procès, pendant 37 mois il a vécu un cauchemar :
-
12 jo
-
La
perte de ses amis, de sa joie, de sa
compagne suite aux faits
-
La
perte de son identité comme il l’a souligné.
Il est à plaindre, et il est plaint, car
la mort de Thomas sera dans un coin de son cœur jusqu’à la fin de ses jo
Je l’ai dit au procès,
je n’avais ni haine, ni vengeance jusqu’alors.
Je considérais ses réactions, ses mensonges,
comme puériles et immatures.
Aujourd’hui, je n’ai plus les mêmes sentiments.
Car son absence
de regrets, son déni de toute implication, sa persistance dans le schéma tracé
par son conseil, ne sont compensés au plus
que par sa compassion et sa douleur.
Et un verdict public inique a été prononcé.
J’attends que Mr.
Laurent HALIMI se comporte en homme, qu’il dise la vérité : elle n’est
peut pas aussi belle qu’il se l’est construite, mais elle est acceptable.
Personne ne lui
demande d’être parfait, même si l’image lisse, impeccable et sans faille n’aura
de cesse d’être démontré lors du procès
Il nous a déclaré
qu’il était prêt à assumer jusqu’au bout. Et bien qu’il le fasse.
Pas en allant en prison,
pas en se flagellant intérieurement, pas en s’enrobant dans cette décision de
justice qui laisse coi ceux qui y ont assisté.
Non, simplement, en déclarant publiquement sa responsabilité dans les événements qui ont lieu dans les 102
secondes qu’aura duré sa rencontre avec Thomas, et qui conduiront à la mort de celui-ci.
Ce jour là, Mr. Laurent HALIMI passera également du
statut de victime conjoncturelle à celui d’adulte responsable.
Toutes mes
pensées vont à Laureline dans la liste
des victimes de ces événements.
Laureline était le seul témoin. Elle avait 17 ans au
moment des faits.
Cette frêle jeune
fille s’apprêtait à passer sa première nuit avec Thomas, avec l’autorisation de
sa mère qui avait été demandée. C’est dire l’importance de cet événement dans
sa vie.
Laureline est une
victime, car elle est depuis lors,
totalement meurtrie par ces événements. Sa déposition à la barre a montré sa fragilité.
Je sais en
partie la douleur qu’elle a vécu .Je
sais les questionnements qui ont du se poser dans son esprit.
Elle a décrit
Thomas comme quelqu’un de magnifique.
Elle a perdu un
amour qu’elle n’a pas eu le temps de vivre.
Non , à la place,
c’est l‘horreur : c’est de voir Thomas glisser dans ses bras , le voir
vomir, de passer les dernières
minutes conscientes avec Thomas à l’hôpital de Chambéry , où
Thomas déclare qu’il a fait le con , parce que cette soirée , planifiée, il n’a pu la mener jusqu’à son terme . parce
que la situation a pris un tour qu’il n’a pu maîtriser pour pouvoir
réaliser le rêve qu’ils avaient formé tous les deux .
Laureline, c’est
encore la jeune fille qui viendra voir Thomas,
sur son lit d’hôpital au service de neurochirurgie,
dans un coma définitif, à l’hôpital de Grenoble,
effondrée dans mes bras.
Du courage il lui
en a fallu. Elle a survécu à ces
épreuves comme nous tous, mais à un prix très élevé pour son âge, et à des conditions qui la
marqueront à jamais.
Je suis confus du
dire, mais oui, le déroulement du procès
a gommé sa présence.
En tant que témoin
principal, elle a été dénigrée par l’avocat de la défense dans des insinuations
odieuses.
Pressée par la
présidente du tribunal de se rappeler chaque détail trente sept mois après les faits,
torturée par la remise en mémoire des événements, elle a encore là été malmenée.
On n’a pas pris
de gants.
Laureline a néanmoins permis de clarifier de manière
indiscutable plusie
-
la
tête de Thomas n’a jamais touché le sol: il n’y a jamais eu de coup indirect
-
Mr.
Laurent HALIMI n’était pas gêné dans sa manœuvre de voiture s’il souhaitait partir, ce qui est en
contradiction avec la position de Mr. Laurent HALIMI.
Ses déclarations, le 16 avril 2005 a
17h50, alors que Laureline ne connaissait pas l’issue fatale, précisent : « Thomas a demandé à cet
individu si ca l’ennuyait de parler et
‘individu est alors sorti de son véhicule très énervé et s’est dirigé droit sur
Thomas »
Je n’étais pas là, mais plusie
-
s’enfermer
dans sa voiture et attendre en toute sécurité
-
demander
à Thomas de venir parler coté passager plutôt que de sortir « comme une
bombe »
-
ignorer
et partir
-
engager
la discussion
Personnellement, je me suis trouvé également dans
une situation comparable, dans une rue d’Echirolles, à un feu rouge, avec 3
individus, un à ma portière et deux devant mon capot pour m’empêcher de partir.
Ma réaction fut simple : j’ai vérifié que tout était fermé (fermeture
automatique des portières), j’ai passé la première, fait gronder le moteur et
déplacer la voiture sur 50 cm. Le réflexe des 2 individus de devant a été de se
reculer : c’est alors que j’ai accéléré et que je suis parti.
Laureline n’a
jamais « chargé » Mr. Laurent HALIMI. Elle a tenté de décrire au
mieux ce qui s’est passé, selon ses souvenirs. Elle a interprété le bruit de la
montre arrivant sur le capot de la voiture de Mr. Laurent HALIMI, qui était
éjectée de son poignet au moment de la « poussée » sur Thomas, comme
des clefs de voiture. Une erreur
d’appréciation (sur un parking, la nuit,
difficile de faire la part être un trousseau de clefs et une montre,) qui sera utilisée pour considérer ce qu’elle a pu
déclarer par aille
Laureline est une
victime. Victime des événements. Nous ne
sommes pas vus depuis près de deux ans et demi. A ce jour, sa peine est tout
aussi intense que la nôtre. Elle doit
aujourd’hui être respectée pour ce qu’elle a vécu, dite. Et elle doit voir la
vérité dite. Ce qui lui a été refusé par le verdict.
La famille et Les amis
de Thomas
Le choc est grand pour tous. Tous
ceux qui ont connu Thomas sont choqués, car les conclusions du procès ne montrent
pas Thomas tel qu’il a été perçu par
tout ce qui l’ont approché. Combien cette décision de justice est en totale opposition
avec
La plaie était
ouverte, elle reste béante, et ne se refermera pas désormais, pour tous ceux
qui l‘ont approché de près ou de loin.
J’en veux pour
témoignage l’issue de ce procès de cette
rencontre fortuite avec une jeune femme dans un bar qui m’a spontanément
apporté son soutien, et qui ne comprenait pas la décision relatée dans le
Dauphiné Libéré. elle était surveillante au lycée Vaugelas .thomas l’a marqué. Trois
ans plus tard, elle est, comme ceux qui l’ont connu, touchée par l’incohérence
de cette décision.
Que dire
également du désarroi de la maman de Laureline, de celle d’Alexiane, amie de
Thomas, présentes lors du procès, et qui ont apprécié les faits sous le même
angle que le mien.
Nous, vivants, sommes blessés de
cette justice qui n’en a plus que le nom ….
La famille et Les amis de Mr. Laurent HALIMI
Je ne doute pas du soutien important dont a bénéficié également Mr. Laurent
HALIMI. Et je le comprends. On ne laisse pas un
jeune homme bien sous tout rapport sans soutien, et sans aide. Tous lui
ont souhaité de sortir de cette « mauvaise passe » et de redevenir
le charmant et joyeux jeune homme qu’il était.
Aujourd’hui, il a des raisons de l’être, au-delà de toute espérance.
Certains ont perdu Mr. Laurent HALIMI dans cette tourmente. D’autres l’ont quitté. Tous ceux là sont aussi des victimes d’avoir
perdu Mr. Laurent HALIMI, tel qu’ils le connaissaient. Et j’en suis tout aussi
désolé que je suis de voir les amis de Thomas
perdre confiance en une justice, de perdre foi dans le rôle que fait
tenir cette société aux poètes, à ceux qui vous remuent les tripes, à ceux qui, sur le chemin, vous
apportent bien plus qu’une présence …
Et chacun de se réjouir pour lui. Mais
je demande à sa famille, à ses amis de se pencher sur le dossier.
Et de se demander si mes propos sont abusifs …si mes propos
forcent un quelconque trait de Mr. Laurent HALIMI, si ma requête de voir mon fils déclaré victime d’événements que ni lui,
ni Mr. Laurent HALIMI n’ont souhaité est
en soi irrecevable, au vu de tout ce que j’ai tenté de préciser ? et si,
en leur for intérieur, en se mettant dans mes chaussures, il n’aurait pas la
même approche ?
Les faits : 102 secondes et une mort pour rien…
102
secondes : soit 1mn et 42s. C’est le temps qui aura fallu pour qu’une rencontre tourne au drame. Qu’une vie disparaisse, que
d’autres soient marquées à tout jamais.
Il est nécessaire
de refaire la chronologie des événements pour comprendre les
faits que l’on situe dans la tranche horaire 00h31 à 00h34 du 16
Avril 2005.
Précédemment, le 15 Avril 2005, LH a démarré sa journée à 7h00.
Il part travailler à Chambéry sur un salon immobilier auquel il participe
en tant que commercial d’une société pour laquelle il travaille depuis 2 mois.
En début d’après-midi, il prenne le train et va à Lyon pour prendre
livraison de sa Mercédès Coupé SLK qu’il
a achetée pour 11900 euros.
Il rentre sur Chambéry en fin d’après-midi dans cette voiture, et retourne
au salon immobilier.
A 20h20 il passe un appel à sa compagne à qui il déclare qu’il a mal aux
dents.
Le salon immobilier fait nocturne ce soir-là. il en sort vers 21h30 en
compagnie de Claude CADASSE au
restaurant situé en face du carré Curial, sur le parking duquel il avait garé
son coupé Mercédès. Rejoints par deux
femmes Karine FLUTTAZ et Laetitia
PORTAY, il ne consomme qu’un Monaco et
ne dîne pas. Il demandera un ADVIDRIL pour calmer son mal de dents .Il ressort
du restaurant, et se dirige seul vers sa voiture, ses compagnons quittant les
lieux de leur coté. .Il téléphone à sa compagne à 00h31 :02 pendant 39 secondes.
On sait que Thomas a téléphoné à 00h33 :08 pendant 6 secondes. LH affirme que Thomas est
au téléphone quand la rencontre a lieu. Après l’altercation, LH téléphone à Claude
CADASSE à 00h34:50 pour 5 secondes.
Entre le début de l’appel de Thomas et celui de LH à Claude CADASSE, il
s’est passé 102 secondes pendant lesquelles tout s’est déroulé.
Pour comprendre
ce qui s’est passé, il suffit de relire, l’arrêt de la cour d’Appel de CHAMBERY
rendu le 15 Novembre 2006 lors du
prononcé de mise en accusation de LH et de son renvoi devant la Cour d’Assises,
repris à l’identique dans l’ordonnance de mise en accusation devant la Cour
d’Assises . En effet, ce
document qui reprend les événements (les mentions D suivies d’un numéro renvoient
aux différentes dépositions qui soutiennent
les faits exposés) trace
précisément ce qui s’est déroulé et qui a été établi par les enquête
Voici la copie
exacte du texte dans les pages
qui suivent :
« Attendu
en la forme que l'ensemble de l'information est exempte de toute nullité
portant atteinte aux intérêts des parties ;Attendu
au fond que l'ensemble de l'information a établi les faits suivants qui seront repris de l'ordonnance entreprise qui a parfaitement résumé
les faits :
Le samedi 16 avril 2005 à une heure, les services de police du
Commissariat de CHAMBÉRY étaient requis par
Grégory CHRISTIAN, un des portiers de la discothèque l'Opéra, en raison de la présence sur le parking de l'établissement de
deux hommes et d'une femme importunant les passants.
A leur arrivée sur les lieux, les fonctionnaires de police étaient
informés par le requérant de la présence d'une personne victime
d'une agression. Ils constataient
effectivement qu'un jeune homme identifié comme étant Thomas KRUPKA, né
le 27 mai 1986, était au sol, soutenu par son amie Laure JACQUIER. Il leur
déclarait avoir brièvement perdu connaissance après avoir reçu sans raison un
coup de poing de la part d'un individu qui avait
quitté son véhicule pour venir le frapper. Les pompiers étaient appelés et
évacuaient le jeune homme vers l'hôpital. A 1 heure 50, il présentait une
alcoolémie de 0,48 gramme par litre de sang (D93).
Grégory CHRISTIAN indiquait que l'auteur du coup de poing
était un individu de type méditerranéen aux cheveux bruns et courts, mesurant environ 1m75,
portant une veste de costume sombre ainsi qu'une chemise blanche, lequel avait quitté les lieux au volant
d'une Mercedes CLK de couleur grise et immatriculée en 69. D2
Des déclarations de Laure JACQUIER seul témoin visuel des
faits, il résultait qu'elle avait quitté le
pub "l'Eden Park" entre minuit et une heure du matin en
compagnie de son ami Thomas KRUPKA, pour se rendre à la résidence étudiante
"Les Lauréades". En traversant à pied le parking de la discothèque
l'Opéra, ils avaient vu un individu bien vêtu monter dans un véhicule Mercedes
coupé. Thomas KRUPKA avait alors voulu parler à cet homme, qui après quelques échanges par la vitre ouverte de sa voiture,
avait fini par en sortir très
énervé pour venir lui porter un coup de
poing au crâne, ou en tout
état de cause en dessus de la ligne des épaules. Elle précisait également
qu'elle avait entendu juste avant que Laurent HALIMI ne se précipite sur Thomas
KRUPKA, un bruit métallique, comme si l'agresseur avait jeté ses clefs avant la
bagarre.
Thomas KRUPKA s'était défendu en donnant des coups de
poing puis avait réussi à repousser son
adversaire et s'était efforcé de l'immobiliser sans réellement y parvenir. Les
deux hommes s'étaient alors séparés et l'individu était retourné à son véhicule.
Laure
JACQUIER soulignait que son ami avait seulement voulu engager la conversation
au sujet de la voiture sans aucune animosité, ni méchanceté. Elle ajoutait
qu'après avoir fait seulement quelques pas, il avait du prendre appui sur une voiture, puis s'était affaissé
alors qu'elle tentait de le retenir. Il avait perdu connaissance et avait
ensuite vomi à plusie
La jeune fille donnait enfin un signalement similaire à
celui fourni par Grégory CHRISTIAN et précisait que le véhicule était
de type deux places coupé. D10, D59, D60, D77
Durant la matinée, aux environs de 9 heures 15, Thomas
KRUPKA était contacté téléphoniquement par l'enquêteur chargé de l'affaire.
S'agissant du déroulement des faits, il
confirmait qu'en rentrant à pied avec sa petite amie à la fin d'une
soirée passée ensemble, il avait échangé des coups avec son agresseur et avait reçu, selon ses propres
termes–"une pêche" qui l'avait fait chuter. Il se disait
capable de reconnaître l'auteur des faits. D3
Son audition, prévue pour l'après-midi même, était
rendue impossible en raison de la brusque
dégradation de son état de santé, conduisant les médecins à décider de son transfert à l'hôpital de GRENOBLE en service
de neurochirurgie. D5
Le premier certificat médical descriptif des blessures
faisait état le 16 avril 2005 à 15 heures
d'un traumatisme crânien avec perte de connaissance initiale brève, une
aggravation secondaire avec coma d'installation rapide. Le scanner cérébral
effectué mettait en évidence un hématome bordant le tronc cérébral et une
hémorragie sous arachnoïdienne, situation de nature à mettre en jeu le
pronostic vital. D9
Malgré une intervention
chirurgicale, Thomas KRUPKA décédait le 17 avril 2005 à 18 heures
50. D31, D36
L'enquêteur relatait alors le 21
avril 2005, par un second procès verbal qu'il n'avait pas retranscrit la totalité des propos de Thomas KRUPKA. Ce
dernier lui avait déclaré au téléphone qu'il avait tapé à la
vitre de la voiture de son agresseur pour lui demander de parler et que ce
dernier en était sorti passablement énervé, "comme une furie".
Voyant arriver l'homme sur lui très rapidement, il avait donné un premier
coup de poing avant de recevoir un coup qui allait le sonner. D72
Les premières
investigations s'orientaient vers la recherche des deux hommes et de la femme dont Grégory CHRISTIAN avait
fait mention dans ses auditions, puisqu'il avait fait état d'une première rixe
survenue en début de soirée le vendredi 15
avril au co
Cette piste était
abandonnée lorsque le 20 avril 2005, Laurent HALIMI se présentait spontanément
au Commissariat de police de CHAMBÉRY. Il expliquait avoir lu dans la presse
qu'un homme était décédé à la suite d'une rixe survenue à proximité du Carré
Curial à CHAMBÉRY durant la
nuit du 15 au 16 avril 2005 et que son
agresseur était susceptible de rouler au volant d'un véhicule de grosse cylindrée. Or ce soir là, il s'était lui-même battu avec un jeune homme
accompagné d'une fille et il était propriétaire d'un coupé Mercedes SLK. D55
Il était placé en garde à vue, puis devait être déféré et
mis en examen. D82, D86, D92, D94
Il
expliquait avoir passé la journée, dans le cadre de son activité professionnelle, au salon de l'immobilier à
CHAMBERY. Il avait terminé la soirée avec des relations de travail et
s'était notamment rendu aux environs de 21
heures 30 en compagnie d'un de ses collègues, Claude CADASSE, au restaurant
"l'Eleas café" situé en face du Carré Curial, sur le parking duquel il
avait garé son coupé Mercedes. D84
Ils
avaient été rejoints par une autre collègue, Karine FLUTTAZ accompagnée d'une assistante commerciale, Laetitia
PORTAY. Au co
Une
analyse d'urine établissait que Laurent HALIMI n'était probablement pas sous
l'influence de substances toxiques, stupéfiantes ou médicamenteuses. Mais ce
résultat était à prendre avec précaution, le prélèvement d'urine ayant eu lieu
le 21 avril, soit six jo
Laurent
HALIMI avait quitté ses amis aux alento
Les réquisitions
téléphoniques permettaient de fixer cet appel à 00 heures 31. D56, D57 D74, D99
Il
avait rejoint sa voiture et l'avait démarrée. Il venait d'entamer sa manœuvre pour quitter le parking, lorsqu'un couple
était arrivé à pied, face à lui. Le jeune homme avait longé son véhicule et lui
avait déclaré : "c'est quoi cette
voiture, elle est moche, je ne roulerais pas avec cela". Puis il avait toqué
à la vitre avant gauche laissant un peu de sang sur la vitre, et s'était adressé à lui dans les termes suivants : "on
ne peut pas parler, c'est un crime dans ce monde de parler ?". D84
Laurent
HALIMI avait pensé à ce moment là que l'individu était ivre. Il était alors sorti de sa voiture, l'avait contournée par
l'arrière pour s'en approcher et lui demander ce qu'il voulait. Il
l'avait même bousculé en appuyant ses deux
mains au niveau du torse, ce qui avait fait reculer le jeune homme d'un
pas. Ce dernier avait ri et lui avait porté un coup de poing à la tempe du côté gauche, lui occasionnant une rougeur
sur l'oreille. Il avait alors riposté, mais selon lui Thomas KRUPKA
avait réussi à esquiver son coup. Sur ce point, Laurent HALIMI maintenait
durant toute l'information qu'il avait frappé dans le vide. D84
Ils s'étaient mutuellement attrapés par les vêtements,
chacun essayant de faire chuter l'autre et Laurent HALIMI
confirmait qu'il s'était retrouvé sous Thomas KRUPKA, qui s'était ensuite
redressé et avait quitté les lieux en lui disant "jolie veste mon
gars".
A la
suite de ces faits, Laurent HALIMI avait appelé Claude CADASSE à 00 heures 34,
ainsi que le confirmaient les réquisitions téléphoniques. N'ayant pas voulu
admettre devant ses amis qu'il avait été défait
par un homme seul, il avait donc déclaré avoir été agressé par un groupe
de trois personnes dont deux hommes. D56, D57, D87, D99
Il
avait cherché pendant quelques minutes sa montre perdue durant la bagarre au moment où il avait poussé Thomas
KRUPKA, puis avait quitté les lieux. Il avait fini par la retrouver
coincée entre le pare-brise et le capot de sa voiture, lequel était légèrement
dégradé par le choc. D87, D115.
Les
auditions de Claude CADASSE et Karine FLUTTAZ, qui n'étaient pas présents au
moment même des faits, confirmaient ce que leur avait déclaré Laurent HALIMI. Néanmoins, Claude CADASSE affirmait que son
ami lui avait dit qu'il "pensait [1] avoir touché quand même". D56,
D57 L'autopsie réalisée par le Docteur STAHL et le Professeur BARRET a confirmé que le décès était consécutif à une rupture d'anévrysme. Elle a mis en évidence des hématomes para-cervicaux bilatéraux avec
infiltration hémorragique de la région cervicale diffusant depuis la première vertèbre
cervicale, laissant supposer que le choc cervicale-céphalique droit a été
violent, entraînant des mouvements de va et vient de la tête sur le cou. D93
Les
experts ont établi, par aille
Un
complément d'expertise, confié aux mêmes expert, a permis de confirmer cet
élément traumatique et de préciser que le décès était du à une rupture en deux temps d'un anévrisme situé sur
l'artère vertébrale, faisant suite à une rixe, anévrisme dont l'origine
congénitale ne peut être éliminée.. Pour
les médecins légistes, "la relation avec le traumatisme est soit directe, conséquence du
coup reçu par mécanisme d'élongation ou cisaillement de l'artère vertébrale,
soit indirecte, par rupture d'un
anévrisme préexistant dans les suites d'un
état de stress secondaire à la situation créée (altercations, échange de coups), favorisant une élévation
tensionnelle susceptible d'être à l'origine
d'une rupture anévrismale", cette dernière hypothèse ayant la faveur des
experts.
En tout état de cause, le Professeur BARRET et le Docteur
STAHL ont mis en évidence la concomitance entre les violences et la survenue
des premiers malaises quelques secondes après
les faits, suivis le lendemain d'une aggravation brutale de l'état de
santé de Thomas KRUPKA. D153
RENSEIGNEMENTS
ET PERSONNALITÉ
Laurent
HALIMI est né le 26 mai 1980 à ECHIROLLES (38)
de Jacques et de Josiane DEFONTAINE.
Son
casier judiciaire ne porte mention d'aucune condamnation. Il a été détenu dans cette affaire du 22 avril au 4
mai 2005, puis a été placé sous contrôle judiciaire.
Il
est fils unique d'un couple toujo
Il a
suivi toute sa scolarité en Isère. Il a débuté un BTS action commerciale qu'il a abandonné pour exercer une
activité non salariée durant quatre
mois dans la société Groupe MEDIATION. Il a ensuite été embauché au
magasin DARTY à SAINT MARTIN D'HERES. Il a repris un BTS en alternance qu'il a
obtenu en 2004, travaillant deux semaines par mois à la Société générale à
GRENOBLE.
Il a
ensuite travaillé à CANNES avant d'être engagé par la Société les Dauphinelles,
dont il a été licencié à la suite de son incarcération dans la présente
affaire. Il exerce actuellement en qualité de conseiller en gestion pour la
société MMA France.
Il est décrit comme une personne calme et réservée par
son entourage professionnel. (B8, B9, D22, B23)
Ses
parents le présentent comme un enfant n'ayant pas posé de problème, qui ne
consomme ni alcool ni stupéfiants. B4, B15
Ses
amis, comme sa concubine, le décrivent comme quelqu'un de non-violent. B18 à
B21
Il a fait l'objet d'une expertise psychiatrique et médicopsychologique
confiée au Docteur BLACHERE et à Monsieur MERGUY. B29
Les experts décrivent Laurent HALIMI comme un homme d'intelligence
normale, indemne de toute maladie mentale ou trouble de la personnalité. Il
n'apparaît pas comme un sujet pervers ni psychopathe ou impulsif. Il n'est ni
débile, ni psychotique et est accessible à une sanction pénale.
Il
doit être considéré au moment des faits comme indemne de tout trouble psychique
ou neuropsychique ayant pu altérer ou abolir son discernement.
Les
experts n'ont mis en évidence aucun signe qui pourrait le faire considérer
comme dangereux en terme de récidive.
A la suite des faits, les experts ont constaté une
réaction psychologique de type dépressif, chez un sujet capable
de compassion. Ils soulignent qu'un suivi
psychologique serait souhaitable dans le but d'améliorer le pronostic, alors même que le risque de récidive est
qualifié de limité.
Attendu que l'existence de violences n'est nullement
contestée, celles-ci ayant été réciproques et le premier à porter
un coup de poing ayant été la victime ; qu'il y a eu ensuite une empoignade,
une bousculade, et une chute au sol au co
Attendu qu'il est certain que le mis en examen a commis volontairement des
violences, ayant été au devant d'une personne d'un air vraisemblablement peu
engageant, après être sorti de son véhicule, et alors qu'aucune violence ou dégradation n'avait été commise à son encontre ;
qu'il ne peut donc soutenir la légitime défense car c'est lui qui est
allé au-devant du danger et du provocateur
alors que ni lui ni personne n'était menacé ; que s'il était parti avec
son véhicule rien ne serait arrivé ;
Attendu
que selon expertise la rupture d'anévrisme a été provoquée ou par les coups si
l'anévrisme n'était pas préexistant ou par une élévation tensionnelle due au stress créé par l'altercation
si cet anévrisme était préexistant ;
Attendu
ainsi que les expertises ont démontré la relation de cause à effet entre les
coups ou l'altercation et donc les violences et la rupture d'anévrisme qui a entraîné le décès ; que bien
entendu en aucun cas le mis en examen n'a eu d'intention homicide
quelconque ;
Attendu que la procédure est complète ;
Attendu que
de l'information il résulte des charges suffisantes contre HALIMI Laurent :
d'avoir à
CHAMBÉRY le 16 avril 2005 volontairement commis des violences ayant entraîné, sans intention de la donner,
la mort de Thomas KRUPKA;
Faits prévus et réprimés par les
articles 222-7, 222-44, 222-45, 22247 et 222-48 du Code Pénal
Vu les
articles 179, 181, 186, 199, 214, 215, 216, 595 et 802 du Code de procédure pénale ;
PAR CES
MOTIFS LA COUR Chambre de
l'Instruction, siégeant en chambre du conseil, Après en avoir délibéré conformément à la loi, En
la forme, reçoit l'appel, Au fond, par motifs propres et adoptés - prononce la mise en accusation de :
HALIMI
Laurent
Né le 26 Mai 1980 à
ÉCHIROLLES (38)
- et le renvoie devant la cour
d'Assises du département de la Savoie pour y être jugé
conformément à la loi sur le crime de coups mortels ci-dessus visés.
Ici s’arrête le
document qui établit les faits et la mise en accusation de Mr Laurent HALIMI.
L’enquête et les mensonges de Mr.
Laurent HALIMI
MR. LAURENT HALIMI et l’enquête nous auront appris que MR. LAURENT HALIMI aime travestir les apparences.
MR. LAURENT HALIMI est un jeune homme qui aime bien paraitre. Gentil, simple,
généreux, sont les qualificatifs qui lui ont été attribués. Et j’en suis
convaincu. Mais un peu immature avec une tendance à une compensation de caractère infantile, tel
que j’ai pu le comprendre des remarques du psychiatre (Dr BLACHERE) qui l’a
examiné et qui est venu témoigner à la barre.
MR. LAURENT HALIMI s’habille avec beaucoup d’élégance.(rapporté par le
psychiatre). On expliquera lors du procès que c’est son métier de commercial
qui veut cela. Il porte dans des costumes chics, aux coule
C’est dire si les apparences comptent.
Cette image, il aime la préserver, et ou l’amplifier.
En effet, tout d’abord, par gout et par passion, il s’achète une voiture.
Pas n’importe laquelle.
Une voiture « m’as-tu-vu » qui fera tourner les têtes dans la rue.
Pas une berline de marque. Non, un coupé. Et c’est son droit. Après deux mois
de travail, il s’offre son rêve en achat d’occasion pour 11900 euros, ce qui est
une très bonne affaire. Tellement bonne qu’on apprendra que la voiture était
maquillée, après vraisemblablement un accident, et que MR. LAURENT HALIMI a un
autre procès sur les bras dans le cadre de la revente de cette voiture dont on
ne connait pas l’origine exacte, hormis les éléments de carte grise énoncés.
On ne sait pas comment il l’achète, ni à qui, mais il contracte un prêt.
Et il est légitime de faire cet achat. Et de s’endetter si bon lui semble.
Toujo
Il n’est pas très grand et il est mince (64kgs au moment des faits pour
1.75m)
Il ne fait pas son âge. Il fait plus jeune que son âge. Ma première
impression fut qu’il avait une vingtaine d’année d’après les photos, et lors de mon entrevue avec
lui en 2006 chez le juge d’instruction, cette impression m’a été complètement confirmée.
Un gamin. Voilà ce que j’ai rencontré ce jour là. Un gamin.
Et si l’on en revient à l’impression donnée par MR. LAURENT HALIMI dans son
costume noir, chemise blanche, et sa voiture Mercédès, cela donne un très jeune
homme élégant au volant d’une voiture de luxe. Voilà pour l’image qu’il se
donne. Mais qu’il n’est pas.
Mais également, MR. LAURENT HALIMI se préserve en termes d’image sur ce
qu’il fait.
Il ment.
Ou plutôt, il accommode ou arrange les situations qui ne l’avantagent pas.
B. DES EXEMPLES DE MENSONGES QUI
NE PORTENT PAS A CONSEQUENCE…..
Lors de l’enquête,
il apparait qu’après l’altercation avec Thomas, il déclarera :
-
qu’il
s’est fait agresser par DEUX hommes et une femme. Il arrive tellement à affabuler
qu’il précisera qu’il s’agit de « un garçon métis, d’un garçon blanc, et
d’une fille aux cheveux mi-longs » (déposition de Karine FLUTAZ).
-
Il
dira qu’il s’est battu seul contre eux (déposition de G.CHRETIEN D61)
-
qu’il
s’est fait voler sa montre par une femme qu’une fille lui a
fait les poches, et que les trois avaient essayé de lui voler les clefs de
la voiture (D61)
-
qu’il
avait pris un coup sur la tempe et qu’il s’est défendu, qu’il en touché un,
car il y a du sang sur sa voiture (D61)
Des assertions totalement fausses, sauf peut être la dernière qui
l’avantage, dont il donnera la version qu’il s’est construite :
1) A M. Claude CADASSE, son collègue de travail, le premier
qu’il appelle, et avec qui il partira en
chasse pour retrouver ses adversaires (pour leur faire quoi d’aille
MR. LAURENT HALIMI ne fera aucun mal à quiconque
à ce moment là, mais il faut bien qu’il garde son statut d’outragé prêt à en
découdre face à Claude CADASSE, corpulent,
fort, qui pourrait maitriser ses adversaires plus efficacement que lui.
2) A Grégory CHRETIEN, videur de boite de nuit, qui lui proposera
d’attendre la police, ce que MR. LAURENT HALIMI refusera, car il devrait alors continuer le mensonge
auprès des services de police, ou pire, être confondu dans ses mensonges ;
3) A Karine FLUTAZ, qui a
diné avec lui, Claude CADASSE et
également Laetitia PORTAY qui n’a jamais été entendue au co
On peut se demander
d’aille
Il
se rend malgré tout au restaurant vers
23h15, d’autant qu’il n’avait précisé aucun horaire de retour à sa compagne. Souci
encore d’assurer auprès de ses collègues?
4) A Séverine VOLPATO, sa compagne, auprès de laquelle il se
fera soigner, bien qu’elle n’ait remarqué aucune trace de coup ou de blessure
5) A Jacques HALIMI, son père, à qui il confie la même histoire, avant
de la confier également à sa mère.
Banal, ces mensonges ?
Désir de paraître,
de garder la face, de pas avoir la honte, nous-a-t-on expliqué.
Mais Pourquoi ?
Parce que MR.
LAURENT HALIMI est un garçon timide, réservé, nous-dit-on, et en fait, pas sûr de lui, qui demande à s’affirmer par
tout signe extérieur, quitte à maquiller légèrement son propos pour le rendre
acceptable à ses yeux.
Ces mensonges-là,
qui ont été confondus pendant l’enquête de police, n’ont pas d’incidence sur l’établissement des
faits réels :
-
il
n’y a eu que Thomas, Laureline et MR. LAURENT HALIMI présents lors de
l’altercation,
-
il
n’y a pas eu de montre volé,
-
MR.
LAURENT HALIMI n’a pas eu le dessus lors
de l’altercation,
-
Et bien
qu’il s’en défende maintenant , selon
les conclusions de l’expert légiste et les déclarations de Thomas, MR. LAURENT
HALIMI a porté un ou plusie
-
Tout ceci en dit long
sur l’état d’esprit de ce jeune homme ….
…..Qui fera
ses déclarations aux services de police, en sachant que Thomas est
décédé !
Et cela change beaucoup
la confiance que l’on peut accorder à ses propos ! Propos qui partant
d’assertions incontestables car sans témoin, vont d’omissions ou de déformations ….
C. … AUX MENSONGES FAITS POUR
TRAVESTIR LES FAITS ET LES RENDRE ACCEPTABLES AUX YEUX DE TOUS !
Et au rayon des mensonges
et omissions, ou déformations, nous avons notamment :
C.1. Le premier échange verbal entre
MR. LAURENT HALIMI et Thomas,
puisque seuls MR. LAURENT HALIMI et Thomas connaissent les mots échangés, Laureline
étant en retrait, la conversation
se déroulant entre MR. LAURENT HALIMI au volant de sa voiture, et Thomas ,se trouvant à la vitre passager de
cette même voiture.
Voici les
déclarations successives de MR. LAURENT HALIMI :
Ø
1ère
audition : Thomas
aurait dit « c’est quoi cette
voiture, elle est moche, je ne roulerais pas avec cela. »
Ø
2ème
audition : On ne se
sait pas ce qui s’est dit. Mais il est précisé par MR. LAURENT HALIMI « avant de sortir de la voiture, J’ai
commencé à dire à cet individu de s’en aller .Je lui ai dit d’aller
cuver. »
Ø
Audition
chez le juge d’instruction en présence de son avocat Me JOLY, après entrevue avec
celui-ci : « c’est vrai que j’étais agacé et que je lui ai demandé
deux ou trois fois d’aller cuver aille
Ø
Lors
du procès, MR. LAURENT
HALIMI déclare que Thomas a traité sa voiture de voiture de Pédé, repris par Me
JOLY lors du témoignage de M. VERONESE, sur
la base de ce qui avait déclaré lors de sa déposition « Thomas m’expliqué
que c’était lui qui était allé vers cet homme et qu’il l’avait provoqué en lui
faisant une remarque concernant les hommes qui conduisaient ce type de
véhicule. ». Notons que cette
déclaration n’a pas été faite contrairement aux précédentes dans les 5 jo
Etrange évolution des déclarations après 36mois
écoulés!
Mais allons plus loin :
Ajoutons que la première personne à
qui MR. LAURENT HALIMI s’adresse est M. Claude CADASSE qui lui déclare dans sa
déposition : «Là, il m’explique qu’il vient de se faire embrouiller par trois
personnes, deux hommes et une femme, et que ces derniers lui avaient
reproché d’être trop jeune pour avoir cette voiture .Il m’a expliqué qu’il
s’était fait insulté. »
Qu’est ce qui est vrai et qu’est ce qui
est faux ?
La première partie est clairement fausse.
Je tiens la deuxième (trop jeune pour avoir cette
voiture) pour vraie. Claude CADASSE n’a pu inventer cette réplique. Par
contre MR. LAURENT HALIMI ne la mentionne nulle part. Je pense pourtant que c’est
ce qui a intrigué Thomas, et motivé son envie d’en savoir plus : La jeunesse du
conducteur. Et si MR. LAURENT HALIMI n’en parle nulle part, c’est parce que
cela touche à sa maturité, son statut d’homme responsable, d’adulte.
La troisième assertion : « il
s’est fait insulté », je la tiens pour fausse .Toutes les remarques par
aille
Prenons également les déclarations de Laureline à propos des échanges
verbaux (voir les éléments soulignés dans leur contexte) :
Ø
1ère
audition : « Thomas
a voulu lui parler. L’individu a baissé sa vitre et ils ont parlé entre eux.
Thomas a demandé à cet individu si ça l’ennuyait de parler et l’individu est
alors sorti de son véhicule très énervé et s’est dirigé droit sur
Thomas. »
Ø
2ème
audition : « Thomas
‘est approché de cet individu et a voulu l’interpeller. Il me semble qu’il a
voulu lui parler de sa voiture. Thomas a insisté je pense .L’autre étant
monté dans sa voiture a ouvert sa vitre passager puisque nous nous trouvions à
droite de la voiture. Ensuite Thomas a demandé au type de la voiture si «ca
le dérangeait qu’il parle avec lui ». Sur ce, l’individu est
sorti en trombe de sa voiture. Il a contourné son véhicule par l’arrière,
est venu du coté droit où se trouvait Thomas, a balancé ses clefs, précisément
à l’arrière droit. Il a dit quelque
chose du genre « qu’est ce que tu me veux ? pour quoi tu me
cherches ? Thomas lui a dit de se calmer…
Ø 3ème
audition : « Thomas, lui, s’est arrêté à la hauteur de la vitre
passager, personnellement je me suis arrêté quelques mètres derrière la
voiture, peut être trois ou quatre mètres. Thomas a discuté avec le chauffeur,
je n’entendais pas exactement les termes de la voiture, je l’ai vu de
souvenir frapper à la vitre. Il toquait à la vitre comme pour la faire baisser.
Je pense que Thomas avait commencé à
parler à l’auteur des faits, alors que celui-ci rentrait dans son véhicule.
J’ai constaté que le conducteur sortait de la voiture, passait par l’arrière de
celle-ci pour se diriger vers Thomas. Il marchait très vite, à grandes enjambées,
on voyait dans sa démarche son état d’énervement »
Où sont les
insultes ? Où sont passés les
signes de violence verbale de Thomas ?
Thomas a « toqué » à la vitre, il n’a pas touché la voiture,
pas cogné, pas crié, pas vociféré, pas menacé ….
La plus
insultante des provocations, selon les dires
MR. LAURENT HALIMI, et que ce que je ne crois pas un instant (voir
également le paragraphe sur l’avocat de la défense), c’est que Thomas aurait
qualifié sa voiture comme étant une
voiture de Pédé…..déclaration survenue lors du procès uniquement !
Seule la fin
de l’échange verbal avant l’empoignade sera commune à Laureline et MR. LAURENT HALIMI à savoir : Thomas a demandé au type de la voiture si «ca le
dérangeait qu’il parle avec lui ». et « on peut parler ? c’est un
crime dans ce monde de vouloir parler ? »
C.2. La sortie du
véhicule de MR. LAURENT HALIMI et son
premier contact physique avec Thomas
C.2.1. Les déclarations de MR.
LAURENT HALIMI sur sa sortie du véhicule et son premier contact physique avec
Thomas
qui ont évolué comme suit :
Ø
1ère
audition : « je
l’ai poussé des deux mains, à hauteur de son torse, je ne pense pas que mon
geste ait été agressif, il a reculé d’un pas, il n’est pas
tombé »
Ø
2ème
audition : «Je suis
donc descendu pour le pousser. Je lui ai demandé ce qu’il voulait et en même
temps je l’ai poussé c’est à ce moment là qu’il m’a mis une droite »
Ø
3ème
audition : « Je
me suis porté devant lui disant : qu’est ce que tu veux ? Bouge !
et je l’ai poussé des deux mains au niveau de la poitrine. Je ne pense
pas avoir poussé fort. C’était juste le geste. Je n’avais pas l’intention de
pousser fort, je ne voulais pas que ça dégénère. D’aille
Ø
Audition
chez le juge d’instruction en présence de son avocat Me JOLY, après entrevue avec
celui-ci : « Je maintiens que je ne lui ai pas porté de coup. Je l’ai
seulement poussé. » et « Je maintiens que je suis sorti agacé du
véhicule, que je lui ai demandé de partir deux ou trois fois, que je l’ai
poussé, pas violemment car il n’a pas reculé, et qu’il a pu aussitôt me
porter un coup de poing. »
Ø
Au procès : « Je l’ai poussé, pas
fort », et par démonstration sur un agent de police jouant
le rôle de Thomas, montre la poussée légère sur l’abdomen et non plus à hauteur du torse.
Là-encore, Etrange évolution des déclarations ! Dans
la première il fait reculer Thomas en le poussant au niveau du torse, dans la
dernière il le pousse légèrement au niveau de l’abdomen….
Apprécions également ces déclarations à la lumière des faits qui suivent.
C.2.2. Le problème de l’éjection de la montre de MR. LAURENT HALIMI :
Notons que le : ‘je l’ai poussé, pas
violemment ‘
indiqué par MR. LAURENT HALIMI au
juge d’instruction s’apprécie par sa déclaration quand on lui présente sa
montre :
« Il s’agit de ma montre, c’est
bien celle-là que je portais le 15 Avril 2005 et qui s’est décrochée de mon
bras avant d’arriver sur le capot de ma voiture juste avant que je
me batte avec Monsieur KRUPKA Thomas »
MR. LAURENT HALIMI nous expliquera que la montre (bracelet acier à
ouverture à cliquet) s’est ouverte au moment de pousser Thomas, et qu’elle a été éjectée. : « le
clip de ma montre s’est ouvert et je l’ai éjecté en direction de ma voiture
d’un coup de bras. Cela a d’aille
Question : Comment éjecter une montre en la faisant
glisser du poignet vers la main et la faire quitter le bras en la faisant atterrir
et se loger entre le pare-brise et le capot de la voiture ?
v
Pas
en poussant au niveau de l’abdomen : La montre tomberait par terre !
Essayez.
v
Pas
en faisant un mouvement « pas fort » : La montre ne quittera pas
le poignet ! Essayez.
Il faut un mouvement vers le haut pour éjecter la montre en hauteur
pour la loger au niveau du pare-brise, et assez puissant pour l’y
envoyer...… ce que déclarera et confirmera Laureline en mimant le
mouvement de moulinet vers le haut des bras de MR. LAURENT HALIMI lors de
sa audition à la barre!
On appréciera également la distance à la voiture puisque dans lors du transport
sur les lieux, MR. LAURENT HALIMI
indique que « l’endroit où il s’est retrouvé à terre avec la victime à droite du véhicule (coté passager) à une
distance de 8 mètres environ du véhicule.»
Et là, de deux
mensonges, il faut en choisir un ( !) :
-
soit
l’altercation a commencé près du véhicule et
il y a eu un déplacement important non relaté, et non mentionné lors du
procès au moment de la démonstration de MR. LAURENT HALIMI,
-
soit
l’altercation a eu lieu un peu plus loin
du véhicule et il a fallu un mouvement plus que « pas fort » pour y
envoyer la montre ….
Enfin, le dégagement sur 8 mètres veut dire également qu’il y avait de la place pour MR. LAURENT HALIMI
pour manœuvrer son véhicule, contrairement à ses dires …. Mais conformément
à ceux de Laureline lors de son audition à la barre ou elle a clairement
confirmé que la manœuvre était possible.
Mais reprenons maintenant,
C2.3. Les déclarations de
Laureline, concernant la sortie de MR. LAURENT HALIMI de son véhicule et son premier contact physique avec
Thomas :
Ø
1ère
audition :
« Thomas a voulu lui parler. L’individu a baissé sa vitre et ils ont parlé
entre eux. thomas a demandé à cet individu si ça l’ennuyait de parler et
l’individu est alors sorti de son véhicule très énervé et s’est dirigé droit
sur Thomas. »
Ø 2ème audition : « Thomas ‘est approché de cet
individu et a voulu l’interpeller. Il me semble qu’il a voulu lui parler de sa
voiture. Thomas a insisté je pense .L’autre étant monté dans sa voiture a
ouvert sa vitre passager puisque nous nous trouvions à droite de la voiture.
Ensuite Thomas a demandé au type de la voiture si «ca le dérangeait qu’il parle
avec lui ». Sur ce, l’individu est sorti en trombe de sa voiture.
Il a contourné son véhicule par l’arrière, est venu du coté droit où se
trouvait Thomas, a balancé ses clefs, précisément à l’arrière droit. Il a
dit quelque chose du genre «
qu’est ce que tu me veux ? pour quoi tu me cherches ? Thomas lui a
dit de se calmer…
Ø 3ème
audition : « Thomas, lui, s’est arrêté à la hauteur de la vitre
passager, personnellement je me suis arrêté quelques mètres derrière la
voiture, peut être trois ou quatre mètres. Thomas a discuté avec le chauffeur,
je n’entendais pas exactement les termes de la voiture, je l’ai vu de souvenir
frapper à la vitre. Il toquait à la vitre comme pour la faire baisser. Je pense
que Thomas avait commencé à parler à
l’auteur des faits, alors que celui-ci rentrait dans son véhicule. J’ai
constaté que le conducteur sortait de la voiture, passait par l’arrière de celle-ci
pour se diriger vers Thomas. Il marchait très vite, à grandes enjambées, on
voyait dans sa démarche son état d’énervement »
Ø Lors du procès, Laureline maintiendra
que MR. LAURENT HALIMI est sorti de son véhicule à toute vitesse pour venir
vers Thomas.
C.2.4. Les déclarations de
Thomas, concernant la sortie de MR. LAURENT HALIMI de son véhicule et leur premier contact physique:
Ø
Alors
que le brigadier Martel, qui a confirmé
ses déclarations à la barre, indique dans sa première déposition
suite à l’entretien téléphonique avec Thomas :
« Un échange de mots s’en serait suivi et la
victime aurait vu son adversaire sortie de son véhicule furibond et un
échange de coups aurait eu lieu au co
Ø
Qu’il
a jugé indispensable de préciser dans une deuxième déposition, avec le terme
employé par Thomas (ca ne s’invente pas):
« La victime nous déclarait que voyant arriver le conducteur de la MERCEDES
comme une bombe a cru qu’il allait le frapper et avait donc donné un
premier coup de poing avant de recevoir une pêche qui allait le sonner. »
Comment expliquer l’incohérence entre les déclarations de Thomas à 9h15, de
Laureline à 17h50 le jour de l’altercation, toutes deux ayant été faites AVANT le
décès de Thomas, et celle de MR. LAURENT HALIMI, faite APRES le décès de
Thomas ?
La réponse est dans la question, à la
façon de Me JOLY …..
On le voit encore
ici, le descriptif des événements tenu par MR. LAURENT HALIMI ne tient pas. Il édulcore simplement
les faits pour les mettre à son avantage …et les fait étrangement évoluer au co
Conclusions : Que pouvons-nous retenir de l’exposé
de ces mensonges ?
1)
MR. LAURENT HALIMI est un menteur.
Cela a été mon
impression lors de ce procès, je l’ai affirmé à la barre. J’en comprends
ses motivations, je ne les excuse en
rien, et je ne les accepte pas. Et je réclame justice par la prise en compte
des éléments que j’ai cités, par la reconnaissance de l’état de victime de Thomas,
par la reconnaissance de culpabilité de MR. LAURENT HALIMI.
v Quel serait le risque pris par MR. LAURENT HALIMI en
disant la vérité ?
Juste de
reconnaitre sa responsabilité dans sa violente arrivée sur Thomas et son premier
geste violent envers lui.
Aucun en ce qui
concerne un retour en prison.
Aucun en ce qui
concerne sa peine qui sera commué en s
v Quel sera l’intérêt pour MR. LAURENT HALIMI de dire la
vérité et de dire sa responsabilité ?
L’apaisement de
tous.
La fierté pour MR.
LAURENT HALIMI d’être un adulte responsable, digne, et qui mérite le respect.
2) Les conclusions des jurés,
et le verdict sont iniques,
car ils prennent le
témoignage de Thomas à son
désavantage, et celui de MR. LAURENT HALIMI à
son avantage, marquant de fait
une conclusion injuste, juridiquement incohérente, et préjudiciable à Thomas, qui est une victime des faits, et
maintenant une victime de la Justice.
On a accordé à MR.
LAURENT HALIMI le bénéfice de la légitime défense sous l’argument que Thomas déclare avoir
porté le premier coup .
Si on considère que Thomas a dit la vérité à cet
endroit, pourquoi ne prend on pas en compte ses autres déclarations sur la
violence exercée par MR. LAURENT HALIMI à son encontre, confirmées par le seul
témoin oculaire ?
Pourquoi prendre
pour valides les propos de MR. LAURENT
HALIMI, qui ont varié dans le temps, qui
sont une transformation des faits, et qui ont été instrumentalisés par son
avocat ?
Où est la
cohérence des propos ? Où est la
logique des arguments ?
3) La violence de MR. LAURENT HALIMI est inacceptable juridiquement, et civilement.
La violence de
MR. LAURENT HALIMI, soulignée dans les
propos de Thomas, confirmés sous serment à la barre par le brigadier de police
Martel, confirmés par le seul témoin oculaire Laureline JACQUIER est réelle, et
conduit à la légitime défense de Thomas,
qui aura démontré, en maîtrisant son adversaire, en revenant dans une position de force, et en
mettant terme pacifiquement à
l’altercation qu’aucune intention violente ne l’animait, ce qui est en
conformité avec sa philosophie et sa conduite, telle qu’elle a pu être apprécié
par l’ensemble des adultes qui l’ont
côtoyé au quotidien : professe
v
Juridiquement, quelle est la conception de la
violence en droit pénal ?
En voici la
définition et telle que l’a présentée et
rappelée l’avocat général :
La conception de la violence est étendue. En effet, dans une société
civilisée, la violence est inadmissible donc le droit pénal la sanctionne
aisément et aujourd’hui la violence est sanctionnée sous toutes ses formes.
On considère par exemple comme acte violent des voies de fait même en
l’absence de tout contact de l’agresseur avec le corps de la victime, il suffit
qu’un acte puisse l’impressionner, lui causer un choc émotif. La violence est
donc entendue largement et bien au-delà de l’acte matériel, la simple
atmosphère violente est réprimée.
La violence est donc une notion étendue en droit pénal,
et elle connaît par conséquent une répression également étendue.
Il semble que la cour d’Assises a oublié ces principes sous la conduite de la présidente de la Cour.
Il semble qu’on ait perdu de vue le point de démarrage de l’atmosphère de
violence, et le premier point de contact
entre MR. LAURENT HALIMI et Thomas, à l’initiative de MR. LAURENT HALIMI.
Mais que justifie une application différente des règles et des définitions
pénales ?
Une cour d’Assises est elle au dessus de l’application des règles et des
définitions qui régissent le sens de sa mission ?
Je pose également les trois questions suivantes :
Si, comme moi, vous répondez NON à ces 3 questions, Thomas est en légitime défense
quand il porte le premier coup qu’il a déclaré au brigadier de police .
v Civilement, dans
cette société, j’ose espérer que nous
sommes tous d’accord, pour dire que,
sous des motifs de querelles et de qualificatifs verbaux, par aille
Pourtant, en ce jour, le verdict cautionne cette approche !
Et j’en demande une révision publique !
Pourquoi est ce si important de
reconnaitre à Thomas le statut de victime ?
Tout d’abord parce que Thomas se considérait comme
une victime, et qu’il voulait déposer une plainte (le 16/05/2005 à
5 :14, mentionné dans la main courante de la BAC établi par radio) à juste titre
comme je l’ai démontré dans les chapitres qui précèdent;
Ensuite, pour toutes les raisons
et arguments donnés précédemment qui lui donnent ce statut,
Enfin, parce que, quand on propose le dialogue, comme l’a fait Thomas,
Par cette phrase :
«On peut parler ?»
La phrase suivante :
«C’est un crime dans ce monde de
vouloir parler ?»
ne doit jamais trouver le début d’une réponse ou d’une issue positive !
Je crois , et j’ose espérer qu’il en
est de même pour chacun, qu’on ne peut
répondre à de ‘possibles’ ou ‘avérées‘ «violences »
verbales , par une violence physique sous quelque forme que ce
soit. Même s’il nous en coute. Même si nos expériences démontrent notre
fragilité face à ce propos.
Il y va de la survie de notre société.
On n’est pas en droit de tuer ou de violenter le porteur de la mauvaise
nouvelle, pas plus qu’on ne peut
invoquer la légitimité parce qu’on n’a
pas mesuré la portée d’un acte physique sur autrui, ou parce qu’on n’avait pas l’intention de lui nuire.
Si notre société accepte un tel verdict
et qu’elle cautionne un tel cas
de figure, elle prend le risque de voir ses citoyens, et particulièrement les
plus jeunes gens, à transformer tout débat d’opinion en pugilat, avec le risque d’escalade dans la violence,
et avec le prétexte de la légitime défense pour alibi.
Nous ne sommes pas dans une cour d’école. Nous sommes dans la vie.
Dans cette vie qui a quitté Thomas,
que nous pleurons aujourd’hui.
Thomas tragiquement mort pour rien, mort pour un mot, lui qui les assemblait avec le talent qu’on lui
connaissait ...
JUSTICE : Sept lettres pour un concept vide de sens désormais …
Aujourd’hui, je suis un homme en colère.
En colère, parce que la justice des hommes m’a trompé et a trompé Thomas.
Je ne crois pas en la justice divine.
Je ne crois plus en la justice des hommes.
Je ne vois que du vide, de l’absence de sens, qui s’insinue dans tous les
interstices de la société.
Comment croire en un avenir meilleur?
Quel exemple donné à ceux qui nous suivent?
Je veux rester debout jusqu’à mon dernier souffle pour exprimer mon
indignation devant cette criante absence de responsabilité de nos institutions
, du manquement au bon sens, au
jugement, à la prise de recul, au respect, à la dignité, à la responsabilité
adulte, à l’appréciation objective et équitable, à l’espoir d’une société qui
met l’homme et ses enfants en son
centre, et non à la périphérie de ses processus de fonctionnement.
Et j’aurai en tête cette phrase de Thomas :
« Chaque jour est peut être un miracle, ces derniers jo