A Thomas,

Les gens autour de moi ne rient plus,  ils pleurent, ou lorsqu’ils rient, ils finissent toujours par en pleurer,la culpabilité peut-être…

 Le pire, c’est que la seule personne qui aurait pu les consoler ne le pourra plus jamais …

Je te pleure, Thomas , chaque jour , à des heures régulières, espérant secrètement te voir renaître dans mes larmes.

 Je tremble , j’ai froid , j’ai mal….

J’ai mal à l’idée de ne plus revoir ton visage, de ne plus entendre ta voix, ou encore ressentir ta présence…

J’ai mal à l’idée de ne plus pouvoir voler avec toi sur les élans philosophiques qu’accompagnait toujours un grain de folie…

Chaque matin, j’attends que tu reviennes, et, chaque soir, mon espoir se meurt , lui aussi, comme si tout autour de moi me rappelait que tu n’es plus là…

Ensuite, vient l’instant où n’existe que le vide : aucun sentiment, aucune pensée, aucune larme…Comme si la mort avait laissé un corps amorphe, sans un souffle vivre parmi les vivants.

A cet instant le rêve et la réalité ne font qu’un .

Et chaque nuit, je te parle, je te vois , j’arrive , même , à connaître tes pensées. Tu as l’air heureux…

C’est alors qu’à l’aube , dans le chant des oiseaux , tu t’éloignes …

Tu me manqueras toujours et je ne t’oublierai jamais …

 Lucy